Invité de la Matinale de CNEWS, le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a réagi sur la polémique concernant la présence d’alcool à l’Assemblée nationale.
Des députés ivres en séance ? La question d’une suralcoolisation au sein du palais Bourbon est revenue jusqu’au bureau de l’Assemblée nationale, lors d’une réunion qui s'est déroulée le 8 février dernier, rassemblant la présidente, les vice-présidents, les questeurs, les secrétaires et les présidents des groupes parlementaires.
Une polémique à relativiser, selon Sébastien Chenu, qui a défendu ses collègues et rappelé qu'il «préférerait toujours un Philippe Séguin avec une faiblesse pour le whisky à un donneur de leçon macroniste d'une sobriété absolue».
«Il ne faut pas exagérer, il y a beaucoup moins de problèmes d'alcool à l'Assemblée nationale qu'il y en avait dans le passé. C'est fini le temps des grands repas de députés qui picolaient le midi. Sincèrement, n'accablons pas les députés, ils ont suffisamment pour certains à se reprocher dans leur comportement pour en plus rajouter des choses qui sont fantasmatiques», s'est justifié Sébastien Chenu.
Une polémique en plein débats sur les retraites
Cette polémique était intervenue alors que les débats enflammés à l'Assemblée nationale autour du projet de loi de réforme des retraites ont pris une tournure inédite avec un comportement de certains élus dénoncé par la majorité.
Tour à tour, la France insoumise, le gouvernement et le Rassemblement national se sont renvoyés la balle de l'obstruction parlementaire, conduisant finalement à l'échec de l'examen du projet, dont seuls deux articles auront été débattus dans les vingt jours imposés par l'article 47.1 de la Constitution, utilisé par le gouvernement.
Insultes, huées, agressions verbales, parfois physiques, intimidations, obstruction sonore en frappant sur les tables, et donc alcool, certains députés ont fait preuve d'un comportement très limite, qui ne reflète pas les obligations et les devoirs de la mission d'un élu de la République.
Pas de quoi alerter Sébastien Chenu, qui préfère nuancer cette attitude et dénoncer le passage en force du gouvernement sur la réforme des retraites, qu'il juge «bien plus injuste».