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Retraites : la poupée d'Elisabeth Borne «pendue» a profondément choqué la majorité

Le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, a dénoncé une «incitation au meurtre». [Twitter - @steph_sejourne]

Une poupée à l'effigie de la Première ministre Elisabeth Borne, «pendue» lors de la manifestation contre la réforme des retraites organisée à Marseille ce samedi 11 février, a vivement choqué des membres de la majorité.

Une mise en scène qui ne passe pas du tout. Lors de la manifestation contre la réforme des retraites ce samedi à Marseille (Bouches-du-Rhône), une poupée gonflable, au visage d'Elisabeth Borne, accrochée à une potence en bois, a été aperçue sur un camion de la CGT. 

Stéphane Séjourné, secrétaire général du mouvement Renaissance, a dénoncé sur Twitter une «incitation au meurtre». 

Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau s'est lui aussi indigné devant un acte «abject» qui «pousse au crime au sens littéral du terme». 

Alors que les débats sont houleux à l'Assemblée nationale quant à l'étude de ce texte, plusieurs députés de la majorité présidentielle se sont offusqués de la mise en scène dont a été victime Elisabeth Borne. 

«De telles incitations à la haine et à la violence envers Elisabeth Borne doivent être condamnées fermement», a indiqué Benoît Bordat, élu de la Côte-d'Or. 

Elisabeth Borne n'a pour l'instant pas réagi à cette affaire. 

La CGT a répondu

Appelée à réagir et répondre, la CGT n'a pas condamné cette poupée. Invitée de Franceinfo ce dimanche matin, Marie Buisson, secrétaire générale de la Fédération de l'enseignement, de la recherche et de la culture de la CGT, a reconnu une forme de «colère» chez certains opposants à la réforme des retraites.  

Elle a également pointé du doigt une «forme de violence» de la part du gouvernement, notamment lorsqu'il «refuse d'entendre un mouvement majoritaire». 

Le gouvernement ciblé 

Elisabeth Borne n'est pas la première figure politique du gouvernement à avoir été prise à partie lors d'une manifestation contre la réforme des retraites. 

Jeudi, la photo du député LFI Thomas Portes en train de marcher sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt avait suscité une vive polémique

Le ministre du Travail, directement visé, avait, en réaction, haussé le ton en direction des élus de la Nupes. «Vous aussi vous voulez poser avec ma tête coupée ?», avait-il lancé à une partie de l'hémicycle. 

Le député Thomas Portes a ensuite été exclu de l'Assemblée nationale pour deux semaines.

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