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Députées RN intimidées : voici ce que contenaient les messages malveillants

Alors que Marine Le Pen a dénoncé lundi des messages malveillants reçus par des députées du groupe RN au moment du vote de la motion référendaire à propos de la réforme des retraites, CNEWS s’est procuré l’un de ces enregistrements.

Des élus Rassemblement national ont-ils été volontairement détournés de l’Assemblée nationale ? Ce lundi 6 février, alors que l’hémicycle s’apprêtait à voter pour ou contre le référendum porté par le RN concernant la réforme des retraites, trois députées ont reçu des messages vocaux leur indiquant qu’un proche avait été hospitalisé et qu’elles devaient quitter le palais Bourbon pour rejoindre l’hôpital, a décrit Marine Le Pen.

L’un de ces messages, sans qu’il puisse être certifié qu’il s’agit d’une manœuvre pour détourner les destinataires du vote, a pu être écouté par CNEWS. «Bonjour Madame Sabatini (Anaïs Sabatini, députée RN, ndlr), centre hospitalier Perpignan, navré de vous appeler, nous avons reçu aujourd’hui une personne de vos proches en état d’urgence. Si vous pouvez vous rendre sur place rapidement», est-il dit.

«L’opération était relativement bien menée»

Selon Marine Le Pen, trois députées de son groupe ont été visées. Il s’agirait à chaque fois de la même voix. Chacune des élues va déposer plainte, de même que le groupe parlementaire Rassemblement national, a appris CNEWS.

«Il s’agissait de manière très claire d’entraver le mandat du groupe, puisque l’objectif de ces messages malveillants était de pousser les députées signataires de la motion à ne pas être présentes au moment de l’appel de la motion, ce qui aurait entraîné la chute de celle-ci et l’incapacité pour nous de la défendre», a décrit Marine Le Pen. «L’opération était relativement bien menée», a-t-elle pointé.

La cheffe de groupe a dit espérer que les enquêteurs puissent «remonter» jusqu’au «bandit qui a usé de cette méthode ignoble, pour qu’il puisse être très lourdement condamné».

La motion référendaire a par ailleurs été rejetée par l’Assemblée nationale lundi soir, par 272 voix contre 101. Les élus de gauche avaient quitté les lieux, ne souhaitant pas prendre part au vote.

La présidente de l'Assemblée nationale s'est exprimée

Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale a réagi à ces messages et a dénoncé ce mardi des «pressions» et des «intimidations inqualifiables» contre des députés des groupes Renaissance et Rassemblement national.

«L'Assemblée nationale sera aux côtés, en tant qu'institution, de chaque parlementaire qui sera menacé dans l'exercice de ses fonctions» et ce «quel que soit son bord politique», a assuré Yaël Braun-Pivet.

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