L’arrivée de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale s’est effectuée dans une ambiance chaotique ce lundi, avec de nombreuses perturbations, venues principalement d’élus de la Nupes.
Rappels au règlement et suspension de séance. L’arrivée de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, lundi 6 février, a été particulièrement chaotique. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, chargé de lire le discours d’ouverture de l’examen du texte, a même dû retarder son passage, les parlementaires multipliant les interventions bruyantes.
"Nous y sommes", débute @olivierdussopt, qui tente, sans succès, de prendre le dessus sur le tumulte qui règne dans l'hémicycle. @YaelBRAUNPIVET se résout finalement à suspendre d'entrée les débats, pour 5 minutes.#Retraites #RéformeDesRetraites #DirectAN pic.twitter.com/VSnnDGvYSa
— LCP (@LCP) February 6, 2023
Alors que la motion de rejet de projet de loi, défendue par la Nupes, ainsi que la motion référendaire demandée par le RN, ont toutes deux été rejetées, le groupe Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) a estimé à ce que sa propre demande de référendum soit également soumise à un vote. Des chefs de file de la Nupes ont appuyé cette requête, refusée par la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. Les cris se sont alors multipliés sur l’aile gauche de l’hémicycle, sur fond de «déni de démocratie», reproché tour à tour à la majorité ou à la Nupes.
«On n'est pas dans un amphi, pas dans une manif»
Une interruption de séance a dû suivre. «Est-ce que vous croyez que nous allons passer 15 jours comme ça dans l'hémicycle ? On n'est pas dans un amphi, pas dans une manif», a pointé Yaël Braun-Pivet, en s’adressant aux élus Nupes.
Au retour de l’interruption, des invectives comme «menteur !» ont émaillé le discours d’Olivier Dussopt. Le ministre a défendu «une réforme d’équité» et s’est dit «ouvert aux améliorations». Il a reconnu une réforme «difficile» mais a estimé que «les chiffres nous obligent à agir».
Aurore Bergé, qui mène les élus macronistes, en a profité pour pointer les minutes perdues à cause des vitupérations de la Nupes.
Pour rappel, si les députés ne parviennent pas passer en revue les quelque 20.000 amendements déposés sur le projet de loi (dont 13.000 de LFI) d’ici le 17 février minuit, le texte passera automatiquement au Sénat. Un processus volontairement accéléré par le gouvernement, qui participe à l’ambiance électrique qui agite les bancs du palais Bourbon.