Ce samedi 4 février marque la journée mondiale contre le cancer. Une maladie qui prend différentes formes, dont certaines sont plus courantes que d’autres en France.
Les cancers sont responsables de milliers de décès chaque année dans le monde. En France, on estime à environ 382.000, le nombre de nouveaux cas en 2018, et à 157.400 le nombre de décès, selon le rapport «Panorama des cancers en France» de l’Institut national du cancer (INCa). Grâce aux progrès de la médecine et aux diagnostics plus précoces, le taux de mortalité par cancer en France tend toutefois à diminuer.
Certaines formes de la maladie sont plus fréquentes que d’autres en France, et leur incidence dépend de multiples facteurs, notamment du genre, de l’âge, des conditions environnementales ou de l'hygiène de vie.
Prostate
Chez les hommes, le cancer le plus fréquent est celui de la prostate, avec 50.400 cas recensés en 2018 (soit 25 % des cas). Il est également la troisième cause de décès par cancer chez les hommes, mais sa mortalité et son incidence tendent à diminuer. Parmi les décès dus aux cancers chez les hommes en 2018, 9 % étaient la conséquence d’un cancer de la prostate.
L’INCa estime que la survie nette standardisée à cinq ans, qui représente la proportion de personnes encore vivantes cinq ans après le diagnostic qui ne peuvent décéder que de leur cancer, s'élève à 93 % chez les hommes atteints à la prostate. Cette forme de la maladie reste rare chez les hommes avant 50 ans, et son incidence augmente progressivement avec l’âge.
Sein
Les cancers du sein sont les plus courants chez les femmes et leur première cause de décès par cancer. L’INCa a enregistré 58.500 cas et 12.100 décès en 2018. «Dans la majorité des cas, le développement d’un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années. Dépisté tôt, c’est un cancer de bon pronostic, dont le taux de survie reste stable», précise l'institut. Le taux de survie nette sur cinq ans s’établit à 87 %.
L’âge, la génétique mais également la consommation d’alcool, de tabac ou encore le surpoids sont des facteurs de risque de l’apparition de tumeurs au sein. «Parmi les cancers attribuables à la consommation d’alcool, le cancer du sein est le plus fréquent. Diminuer sa consommation d’alcool, surveiller son poids, arrêter de fumer, bouger et manger varié et équilibré réduisent le risque de développer la maladie. On estime que près de 20.000 cancers du sein pourraient être évités chaque année (soit un tiers des nouveaux cas de cancer pour l’année 2018)», précise l’Institut national du cancer.
Poumon
Le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer en France. En 2018, 33.100 personnes sont décédées à cause du cancer bronchique, dont 22.800 hommes et 10.300 femmes. Il est le troisième cancer le plus fréquent en France, avec 46.300 nouveaux cas dépistés en 2018. Il est l’un des cancers avec le taux de survie le plus faible, qui s’établit à 20 % sur cinq ans. Cette forme de la maladie est en moyenne diagnostiquée à un stade avancé, les symptômes pouvant être assimilés à d'autres maladies. Cependant, plus le diagnostic est tardif, moins les chances de survie sont élevées.
Le principal facteur de risque reste le tabagisme. «80 % des cancers du poumon sont attribuables au tabac, premier facteur de risque. Toutes les formes de tabac sont concernées (cigarettes, cigares, cigarillos, narguilé, cannabis, etc). Le tabagisme passif accroît également le risque», précise l’institut.
Colorectal
Le cancer colorectal est l’un des plus fréquents en France, et est répandu aussi bien chez les hommes que chez les femmes. On compte environ 43.200 nouveaux cas en 2018, et 17.100 décès. «Dans plus de 80 % des cas, il provient d’une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse, indique l’INCa. S’il est détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10».
Dépister ce cancer est désormais plus facile grâce au test immunologique. Il s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, invités, tous les deux ans, à réaliser un test simple», ajoute l’institut. La consommation d’alcool est l’un des principaux facteurs de risque du cancer colorectal, mais également le tabagisme, l’inactivité physique, une alimentation pauvre en riche ou une surconsommation de viande rouge.