Soupçonnés notamment d’avoir préparé une «action violente» contre Emmanuel Macron fin 2018, 13 membres du groupuscule des Barjols sont actuellement jugés à Paris. Le ministère public a requis à leur encontre ce jeudi des peines allant d'une relaxe à cinq ans de prison ferme.
Ils sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste délictuelle. Treize individus, appartenant au groupe d'ultradroite des Barjols, sont soupçonnés d’avoir projeté en 2018 plusieurs actions violentes, notamment une visant le président de la République Emmanuel Macron.
Jugés depuis trois semaines à Paris, une relaxe et des peines allant d’un an d’emprisonnement avec sursis jusqu’à cinq ans ferme, ont été requis à leur encontre jeudi 2 février.
La peine la plus lourde a été demandée pour Jean-Pierre Bouyer. Ce dernier est considéré comme le «moteur» dans le projet d’assassinat qui visait le chef de l'Etat fin 2018.
Pour Denis Collinet, âgé de 63 ans et fondateur du groupuscule, la procureure antiterroriste a requis trois ans de prison ferme.
Parmi les faits reprochés à ces onze hommes et deux femmes, âgés de 26 à 66 ans, habitant pour beaucoup dans l’Est, figurent aussi leur participation présumée à des entraînements et à des réunions de préparation dans le cadre de leurs actions, notamment pour s’en prendre à des élus ou encore à des camps de migrants.
Face à la gravité des faits, la procureure est allée jusqu’à comparer le groupe à des jihadistes. Les Barjols auraient selon elle la même «fascination pour la violence».
«Pourquoi devrait-on avoir plus de mansuétude dans un dossier d'ultradroite ?» a-t-elle ajouté. La fin des débats est prévue pour ce vendredi 3 février après trois semaines de procès. Après les plaidoiries des avocats de la défense, le jugement devrait être mis en délibéré.