Plusieurs changements économiques entrent en vigueur à partir de ce mercredi 1er février. Prix de l’électricité, des billets de train, des péages, ou encore taux du livret A, voici ce qui risque de toucher le portefeuille des Français.
Le prix de l’électricité
Déjà touchés de plein fouet par l’augmentation des prix de l’énergie, les Français vont devoir faire face à une hausse de 15% des tarifs réglementaires de l’électricité. Cette augmentation reste limitée grâce au bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement fin 2021 et prolongé jusqu’en juin 2023. D’après la Commission de régulation de l’énergie (CRE), la flambée du prix de l'électricité serait de 99,36% sans le bouclier. Cette hausse de 15% à partir du 1er février équivaut à une augmentation moyenne de l’ordre de 20 euros par mois pour les ménages, au lieu de 180 euros sans le bouclier tarifaire.
Les tarifs des péages
Le prix des péages va augmenter de 4,75% en moyenne. Cependant, la ristourne accordée aux usagers disposant d’un badge «Télépéage» et effectuant les mêmes allers-retours au moins 10 fois par mois passera de 30 à 40%. De plus, il y aura une réduction supplémentaire de 5% pour les véhicules électriques, ce qui revient à une annulation de l’augmentation du tarif des péages. Cette ristourne correspond au souhait du gouvernement d’encourager «la décarbonation du parc automobile».
Les taux des livrets d’épargne
Bonne nouvelle du côté des livrets d’épargne, à commencer par le livret A. Son taux passera de 2 à 3% à partir du 1er février prochain, de même que celui du livret de développement durable et solidaire (LDDS). L’augmentation concernera également le livret d’épargne populaire (LEP), dont le taux s’élèvera à 6,1%, puisqu'il dépend de l’inflation.
Le prix des courses en taxi
Si le tarif minimum en vigueur pour une course en taxi reste fixé à 7,30 euros, une revalorisation de 4% au maximum des tarifs des courses sera effective à partir du 1er février. Les prix seront désormais plafonnés de la façon suivante : 4,18 euros par prise en charge, 1,21 euro par kilomètre parcouru, et enfin 38,98 euros par heure.
Les Billets de train
La SNCF a fait savoir que les conditions d’échange et de remboursement des billets s’apprêtent à se durcir dès le 1er février. Un échange de billet une semaine avant le départ sera désormais facturé 19€, alors qu’il était gratuit jusqu’à trois jours avant le départ depuis 2020. D’après SNCF Voyageurs, cette gratuité avait entraîné un «triplement» des échanges et surtout une forte augmentation du nombre de places vides dans les trains.
Durée de l’indemnisation de l’assurance-chômage
Les demandeurs d’emploi vont devoir faire face à un nouveau coup dur. La réforme de l’assurance-chômage implique une diminution de 25% de la durée d’indemnisation. Cette dernière pourra varier selon l’état du marché du travail. Si le taux de chômage est inférieur à 9% ou s’il baisse pendant trois trimestres consécutifs, «un demandeur d’emploi qui aura cotisé à hauteur de 24 mois verra la durée de ses droits réduits à 18 mois», d'après ViePublique.fr. En revanche, si le taux de chômage repasse au-dessus de 9%, les droits d’indemnisation reviendront à la normale. Au troisième trimestre 2022, le taux de chômage était de 7,3%, d’après les chiffres de l’Insee, ce qui implique cette baisse de durée d’indemnisation à partir du 1er février.
Crédits immobiliers : le taux d’usure
Le taux d’usure, qui correspond au taux d'intérêt maximum légal que les établissements de crédit sont autorisés à pratiquer lorsqu'ils accordent un prêt, sera calculé tous les mois à partir du 1er février et jusqu’en juillet, au lieu d’une fois par trimestre. Il s’agit d’un changement qui devrait faciliter l’accès au crédit pour les particuliers. Cependant, les banques pourraient être amenées à remonter les taux immobiliers pour les emprunteurs.