Invité de La Matinale de CNEWS, ce jeudi 26 janvier, Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault), est revenu sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif (PLFSSR). Selon lui, la très controversée réforme des retraites «n'est pas juste, mais elle est nécessaire».
Un soutien de poids pour un gouvernement qui peine à convaincre. Invité de La Matinale de CNEWS ce jeudi, Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault), a défendu la réforme des retraites inscrite par le gouvernement dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif (PLFSSR).
«La réforme des retraites n’est pas juste, elle est nécessaire. Ce n’est pas la même chose. Le problème, c’est que les syndicats, mais aussi une partie de la classe politique, vous expliquent qu’on pourrait se passer de la réforme», a analysé l’homme fait Chevalier de la Légion d’honneur en 2008.
Pour justifier sa prise de position sur un sujet aussi controversé, Robert Ménard a utilisé l’argument de la réduction progressive du nombre d’actifs dans la société française. Un facteur indispensable selon lui pour financer le système des retraites en vigueur en France depuis de nombreuses décennies.
«Ce n’est peut-être pas la bonne réforme mais aujourd’hui, on vit de plus en plus longtemps, on a de moins en moins d’enfants et il y a de moins en moins d’actifs pour payer la retraite des gens. Il y a cinquante ans, il y avait quatre actifs pour une personne à la retraite, maintenant c’est 1,7 et bientôt il y aura un actif pour un retraité. Cela ne peut pas durer comme ça», a expliqué l’ancien membre du PS.
Robert Ménard cible des axes d’amélioration
S’il est en accord avec le principe de refonte du système actuel des retraites, Robert Ménard a néanmoins ciblé les axes d’amélioration de la réforme actuellement proposée par l’État.
«Cette réforme n’est pas juste sur un certain nombre de points, elle n’est pas juste pour ceux qui commencent le plus tôt, pour ceux qui ont les boulots les plus pénibles…. Il faut faire des efforts. Les femmes aussi sont pénalisées. Tout ça, il faut le changer mais dire à partir de ce constat-là, “on ne bouge rien“, c’est de la folie», a relevé l’homme politique de 69 ans.
Il a conclu son intervention sur CNEWS en soulignant la nécessité de cette réforme, tout en critiquant les jeunes manifestants contre le projet de loi. «Demain, contrairement à ce que disent un certain nombre de gens, on ne paiera pas les retraites comme il faut parce qu’on n’aura pas fait cette réforme. Quand je vois des gamins de 18 ans dire qu’il ne faut pas faire la réforme, ça me tue», a regretté Robert Ménard.