Un homme de 47 ans a été interpellé en début d'après-midi, mercredi, dans le cadre de l'enquête sur les églises incendiées à Paris, a-t-on appris ce jeudi 26 janvier du Parquet de Paris. Pour l'instant, il est seulement soupçonné d'avoir attaqué l'Eglise Saint-Laurent (10e).
Action, réaction. Seulement quelques heures après que quelqu'un a mis feu aux portes d'entrée de l'Eglise Saint-Laurent, située boulevard Magenta dans le 10e arrondissement à Paris, un homme de 47 ans a été interpellé, soupçonné d'avoir lancé ce départ de feu dans la nuit du 24 au 25 janvier, sans faire de blessé.
Après l’église #StMartinDesChamps, c’est l’église #StLaurent qui a été visée ce matin par un incendie sur la porte principale.
Ces agressions contre des bâtiments religieux et ce patrimoine sont inacceptables.
J’adresse un message de soutien à ces deux paroisses du 10ème. pic.twitter.com/nFDWQjP1Md— Bertil Fort (@BertilFort) January 25, 2023
Défavorablement connu de la police pour deux vols par effraction commis en 2016 et 2022, le suspect d'origine ukrainienne serait un sans domicile fixe du quartier, a-t-on appris d'une source proche du dossier. Sa garde à vue a été levée ce jeudi, l'homme a en effet été admis à l'Infirmerie psychiatrique de la Préfecture de police (I3P), selon une information du Parquet de Paris.
Placé en garde à vue
Il a été placé en garde à vue du chef de «dégradation par moyen dangereux à raison de la religion». Impossible de savoir à ce stade s'il pourrait également être l'incendiaire qui s'en est pris à une autre église du quartier, l'église Saint-Martin des Champs, située rue Albert-Thomas (10e).
Un peu plus loin, une autre église – le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima, dans le 19e – avait également été prise pour cible par deux fois, les 17 et 22 janvier derniers. Sans faire de blessé.
Interrogé à ce sujet hier, le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire s'était dit «extrêmement préoccupé» par ces faits «très graves», «sans ambiguïté» sur le fait que cela vise avant tout «les édifices religieux». Un «acte politique», selon l'élu, qui concède qu'il faudra du temps «pour confondre le ou les coupable(s)» et «pour connaître les motivations profondes» de tels gestes.
Expliquant vouloir «agir très fort», le premier adjoint avait également annoncé avoir pris des mesures d'ordre judicaire, «avec des dépôts de plaintes», et d'ordre préventif, «avec la mobilisation des polices municipale et nationale» pour assurer la protection de ces édifices et éviter que de nouvelles dégradations soient commises.