À l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz, Emmanuel Macron est revenu sur la réforme des retraites. Le chef de l’État a souhaité que le Parlement et le gouvernement «aménagent» le texte de la réforme pour «avancer» sur le sujet.
Ce dimanche 22 janvier, lors de la conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le président de la République Emmanuel Macron a souhaité que le gouvernement et le Parlement puissent «travailler» ensemble et «aménager» le texte réformant les retraites pour «avancer» sur le sujet, selon le chef de l’État.
«Je crois dans les mandats et dans les responsabilités collectives et individuelles. Il y a un temps dans notre vie démocratique pour aller aux élections. On le fait dans notre pays et c’est un rendez-vous important. On définit un mandat, on le fait pour le président et pour les membres de l’Assemblée. Ce mandat a été défini. Ensuite on négocie. C’est d’ailleurs ce qui a permis, ces derniers mois, d’enrichir, d’aménager et de compléter le projet avec beaucoup d’aspects sociaux», a affirmé Emmanuel Macron.
«Il y a un temps qui s’ouvre à l’Assemblée. Il faut le respecter. Je souhaite que le gouvernement avec les parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat puissent travailler le texte et l'aménager. En parallèle de cela, il y a ce que prévoit notre Constitution, c’est-à-dire la possibilité de manifester et d’exprimer son mécontentement. C’est cela la vie démocratique», a ajouté le président de la République.
«Il y a déjà une ouverture, un changement»
Alors que la réforme des retraites va être présentée ce lundi 23 janvier en Conseil des ministres, Emmanuel Macron a réaffirmé sa «confiance à chacun pour que la vie démocratique suive son cours de telles manières qu’elle soit apaisée et qu’il y ait le moins de nuisance possible pour nos compatriotes».
«Demain, le texte arrivera en Conseil des ministres. Il y aura ensuite le temps du Parlement et en parallèle les manifestations», a-t-il dit.
Après deux journées de mobilisation sociale, le chef de l’État a refusé de répondre sur une hypothétique modification de l’âge de départ à la retraite, porté à 64 ans.
«Je ne vais pas me substituer ni au gouvernement qui va proposer un projet à 64 ans lundi au Conseil des ministres», ni aux parlementaires, a indiqué Emmanuel Macron précisant qu’il a été élu avec un «mandat» de reculer l’âge de «départ à la retraite à «65 ans à l’horizon 2031».
«Nous l’avons aménagé pour accélérer la durée de cotisation qui, je le rappelle, a été votée en 2013. Ce n’est pas une découverte. Nous l’accélérons et nous mettons 64 ans. Il y a déjà une ouverture, un changement. Maintenant, il faut pouvoir avancer et s’engager. Et que le gouvernement puisse faire son travail avec le Parlement, avec sérénité, la volonté de convaincre et de faire avancer le pays», a conclu le chef de l’État.