Auditionné ce mercredi 18 janvier devant la commission de la culture du Sénat, le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de Notre-Dame de Paris, a confirmé que la réouverture de la cathédrale était bien planifiée au 8 décembre 2024. Comme l'avait souhaité l'archevêque de Paris de l'époque Michel Aupetit.
Quelques jours après la visite officielle du président de la République Emmanuel Macron sur le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, le général Jean-Louis Georgelin, chargé du chantier de reconstruction de la cathédrale, a confirmé ce mercredi devant le Sénat que c'était bien la date du 8 décembre 2024, «au son de l'orgue retrouvé», qui était privilégiée pour la réouverture au public du monument parisien. Une date symbolique, puisqu'il s'agit de la fête de l'Immaculée Conception.
Le chantier avance bien
«C'est l'archevêque de Paris qui a articulé pour la première fois cette date du 8 décembre 2024 dans les médias. C'est effectivement la date vers laquelle nous nous orientons aujourd'hui», s'est ainsi exprimé ce mercredi celui qui a été nommé par le chef de l'Etat pour mener à bien le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, au lendemain de l'incendie qui l'a partiellement détruite, le 15 janvier 2019, au sujet de la réouverture au public de la cathédrale.
Lors de cette audition, le général Jean-Louis Georgelin est revenu sur l'avancée des travaux, expliquant que «l'échafaudage de 600 tonnes nécessaires à la reconstruction de la voûte de la croisée du transept et de la flèche avait été installé». Une installation qui prend appui, explique-t-il «sur le transept, là où ont été conduites les fameuses fouilles qui avaient déchaîné les médias et arrêté à une hauteur de 26 mètres, à la hauteur maximale des piliers du transept».
Arrêté à cette hauteur, l'échafaudage doit ainsi permettre de réaliser «la première phase» de la reconstruction de la flèche, avec notamment 4 demi-ceintres en bois réalisés sur mesure. L'«ossature indispensable aux maçons tailleurs de pierre», poursuit le président de l'Etablissement public pour, «reconstruire ensuite les arcs et l'oculus de la croisée du transept entièrement détuits par l'incendie». L'échafaudage poursuivra ensuite son ascension «au fur et à mesure de la construction de la flèche que l'on commencera à voir poindre dès cette année, en 2023» et ce, jusqu'à 96 mètres.
Autre actualité : les pierres qui serviront à reconstruire ces arcs «complètement taillées à Gennevilliers», dans les Hauts-de-Seine (92) «sont arrivées sur l'Ile de la Cité sur des barges», s'est félicité l'ancien chef d'Etat-Major des Armées. Acheminées via la Seine, ces pierres ont ensuite été directement grutées de la barge jusqu'à l'intérieur du chantier. Tant sur le plan de la prise en compte de la circulation dans Paris que sur le plan environnemental, «nous sommes exemplaires», a lancé le général.
A l'intérieur de la cathédrale, les travaux continuent également, «mobilisant de nombreux artisans d'art», comme en témoigne Jean-Louis Georgelin, qui annonce que «le nettoyage et la restauration simultanées des 42.000 m2 des murs intérieurs de la cathédrale ainsi que de l'ensemble des 24 chapelles que compte l'édifice ont bien avancé». Mieux, le chantier engagé au niveau du transept sud est désormais «terminé», l'échafaudage qui y avait été installé est donc en cours de démontage. «Tout cela contribue à rendre à la cathédrale toute sa splendeur», s'est-il réjoui.