Le gouvernement travaille en ce moment avec la grande distribution sur l'élaboration d'un panier «anti-inflation» de plusieurs articles du quotidien au prix le plus bas possible pour les consommateurs. Le point sur les produits qui pourraient être concernés.
L’ébauche d’un projet qui a tout pour plaire. Face à la hausse des prix, le gouvernement travaille en ce moment avec la grande distribution sur un panier «anti-inflation», composé de vingt articles du quotidien, au prix le plus bas possible pour les Français. Le projet devrait voir le jour d’ici au mois de mars prochain.
Le dossier était sur la table de Bercy depuis plusieurs mois, mais l’urgence de la situation actuelle sur fond de forte inflation, a motivé le gouvernement à accélérer.
Si il n’en est qu’aux «prémices» des discussions, le gouvernement a également indiqué que ce projet se ferait sur la base du volontariat des grandes surfaces, elles ne seraient donc pas obligées d’adopter ce panier anti-inflation, même si elles sont vivement conseillées à le faire.
Pâtes, riz, beurre...
Ainsi, si les discussions arrivent à un accord concluant, le dispositif s’appliquerait à «une vingtaine de références sur 20.000 à 30.000 références en magasin», ce qui ne devrait pas pénaliser excessivement les marges des distributeurs, souligne le ministère.
Concrètement, l'idée est d’avoir des produits de tous les jours, de première nécessité dont les prix seraient les plus bas possibles. Dans cette logique les produits concernés seraient : les pâtes, le riz, les œufs et les produits frais comme le beurre par exemple. De plus, il y aura également les produits d’hygiène, notamment pour les adultes mais aussi les bébés. Ces produits seront issus des marques distributeur, ils varieront ainsi selon les enseignes.
A noter que le panier anti-inflation n’a «rien à voir avec le chèque alimentaire». Le gouvernement a pourtant tenté plusieurs fois de le mettre en place, mais a vite renoncé face à la complexité de cibler cette aide sur certains publics.
Les discussions interviennent enfin alors que les enseignes de la grande distribution ont publié un communiqué dimanche dernier, dénonçant une réforme discutée ce lundi à l’Assemblée qui alimenterait dramatiquement et durablement» la hausse des prix.
Contrairement à ce que certains acteurs ont répété sans cesse dans les médias, je n’ai jamais dit que c’est le prix du fournisseur qui s’applique.
Ce que je propose : en cas d’échec des négociations, après une période de médiation, le contrat est rompu. https://t.co/tiVAzsAqtB— Frédéric Descrozaille (@fdescrozaille) January 16, 2023
En effet, le gouvernement prévoirait de laisser le choix aux fournisseurs concernant le prix final de la vente des produits, risquant de faire considérablement augmenter les prix. Le député Renaissance Frédéric Descrozaille, à l’origine de cette loi, a néanmoins formellement contredit cette idée dans la presse, dénonçant «la mauvaise foi» des grandes surfaces.