Ce dimanche 15 janvier, Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, a assuré que la réforme des retraites «entrera en vigueur», malgré l'appel des syndicats à la grève.
Une déclaration qui risque de faire grincer des dents. Ce dimanche 15 janvier, la députée Renaissance Aurore Bergé a déclaré que la réforme des retraites «sera adoptée et entrera en vigueur» et ce, malgré une opinion majoritairement défavorable à sa mise en place, ainsi que l'appel des groupements syndicaux à faire grève.
«Il faut reconnaître que la réforme des retraites va demander des efforts à des millions de Français [...], l'idée n'est pas de montrer les muscles», a-t-elle déclaré chez nos confrères de RTL.
Pour rappel, Elisabeth Borne a présenté les grandes lignes de la réforme ce mardi 10 janvier. Parmi les propositions phares se trouvent l'âge de départ repoussé à 64 ans, une durée de cotisation de 43 ans pour espérer un taux plein et une pension minimum à hauteur de 1.200 euros brut.
Aurore Bergé, également présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, assure que «les Français n'auront pas la double peine», avec à la fois «la pénalisation de grèves qui peuvent profondément bousculer leur vie quotidienne» et «d'avoir des parlementaires qui n'auront pas le courage d'assumer cette réforme». Elle le souligne, la majorité aura «le courage de l'assumer et d'aller au bout».
Les Français s'y opposent toujours
L'opinion reste toujours défavorable au projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement. Selon un sondage Ifop publié dans le JDD, 68% des Français interrogés se déclarent «contre». La CFDT, la CGT, la CFE-CGC, la CFTC, la FSU, l'Unsa, Solidaires et Force ouvrière ont lancé un appel à la grève dans plusieurs secteurs pour ce jeudi 19 janvier.
Si la députée ne souhaite pas «empêcher le droit de grève», en rappelant que le «service minimum qui existe dans les transports et [...] doit être exercé à la RATP et à la SNCF», de même que le «service minimum d'accueil à l'école».
Elle oppose d'ailleurs le droit de grève et les potentielles dérives sur la longueur. «Ce droit de grève n'est pas un droit de blocage», ni «un droit d'entraver les Français qui veulent aller travailler». Elle sous-entend également qu'en cas d'abus, le gouvernement pourrait «aller plus loin» pour durcir la loi sur le service minimum.
En fin d'interview, la députée a répondu à la secrétaire nationale d'EELV, Marine Tondelier, qui avait appelé à faire de l'Hémicycle une «zone à défendre (ZAD)». «J'espère un débat sain et serein [...] C'est un lieu qui se respecte, ça n'est pas une ZAD, c'est un lieu qui respecte les lois de la République».
Invité du Grand Rendez-vous ce matin, sur CNEWS, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a assuré que le système des retraites était «structurellement déficitaire» et qu'il pouvait causer «500 milliards de dettes sur les 25 prochaines années».