Les trottinettes électriques en libre-service pourraient disparaître de la capitale, si les Parisiens le décident le 2 avril prochain, lors d'une «votation». En attendant, une campagne pour dire «non» aux trottinettes électriques a tout de même été lancée par les écologistes.
C'est officiel, la maire de Paris ne veut plus des trottinettes électriques en libre-service dans la capitale. Interrogée à ce sujet dans Le Parisien ce week-end, Anne Hidalgo explique en effet qu'«il y a un vrai problème avec le free-floating», qui est une pratique selon elle «pas écolo». «Mais je respecterai le vote des Parisiens, même s'il est contraire à ce que j'aimerais», a-t-elle lancé, affichant clairement son sentiment sur la question, alors qu'une «votation» sera bientôt organisée à ce sujet.
La campagne est lancée
Un sentiment partagé par son adjoint aux mobilités, l'écologiste David Belliard, qui ne cache pas son avis sur la question. En septembre dernier, il expliquait déjà «faire un constat mitigé, voire plutôt négatif des services de trottinettes électriques en free-floating, sur des questions de sécurité, de partage de l'espace public et environnementales», invoquant «un rapport coût-bénéfice qui ne serait pas positif». Une prise de position qui le pousse aujourd'hui à lancer une campagne pour dire définitivement «non» aux trottinettes électriques.
Nous avons besoin d’apaisement sur l’espace public à Paris et les trottinettes en free-floating n’y contribuent pas.
Le 2 avril, nous pourrons donner notre avis. Pour moi, ce sera non
D’ici là, mobilisons-nous rdv sur https://t.co/yUmJxHTPPu https://t.co/mfqn4Cvl3X— Fred Badina Serpette (@fredbadina) January 14, 2023
«Le 2 avril, nous pourrons voter si oui ou non nous voulons continuer avec les trottinettes en libre-service. Mon choix est fait. Dangereuses, encombrantes, pas écolos, pour apaiser nos rues, disons NON aux trottinettes électriques en free-floating», écrit-il notamment, appelant les Parisiens qui partagent son constat à se mobiliser dans le cadre de la campagne «Apaisons nos rues». Et pour être tenus au courant de cette mobilisation, ces derniers sont invités à s'inscrire sur une adresse dédiée, apaisonsnosrues.fr.
«Une période de "campagne" va donc s'ouvrir. Ce sera le moment de débattre sur ce sujet et sur celui des micro-mobilités en ville. Si le sujet vous intéresse et/ou si vous souhaitez vous mobiliser sur le sujet pour dire OUI à l'apaisement de nos rues et NON aux trottinettes électriques en libre-service, vous pouvez vous inscrire sur apaisonsnosrues.fr», écrit-il encore sur son compte Instagram.
Un «petit collectif», selon David Belliard, qui s'est créé «avec un groupe plutôt proche des écologistes» et «ayant pour vocation de défendre des rues plus apaisées». Si une première rencontre en visio est déjà programmée «pour évoquer les différentes formes de mobilisation possible», explique l'élu ce dimanche, la suite pourrait donc se jouer sur le terrain, avec la distribution de tracts et une campagne numérique.
Un collectif qui a également pour vocation de «travailler avec d'autres initiatives éventuelles», soutient l'élu, qui appelle le plus grand nombre à les rejoindre, et ce «au-delà des clivages partidaires», précise-t-il.