La chanteuse a posté jeudi 12 janvier des exemples des terribles insultes et menaces dont elle est régulièrement la victime. Elle demande, épuisée par une procédure judiciaire qui ne lui apporterait ni justice ni protection, au gouvernement de venir en aide à tous ceux qui, comme elle, sont victimes de harcèlement.
Un véritable «enfer psychologique et physique». La chanteuse Hoshi appelle Emmanuel Macron et la justice à agir, dans des messages postés ce jeudi sur Twitter dans lesquels elle relaie quelques-uns des discours haineux dont elle est la cible.
Des textes d’une extrême violence, qui la bouleverse au point de ne plus pouvoir dormir la nuit et de devoir déménager, par crainte d’être agressée.
— Hoshi (@HoshiOfficial) January 12, 2023
Ce cyberharcèlement lui a valu également 28 jours d’ITT (incapacité totale de travail), confie-t-elle. «J’ai eu peur à chaque fois que je suis montée sur scène, peur de me faire agresser, je ne suis jamais ressortie seule dans la rue depuis, j’ai perdu 10 kg, j’ai stressé en permanence et ce stress m’a déclenché des dizaines de fois des crises de Ménière (maladie qui se caractérise par des vertiges et une détérioration de l’audition, ndlr).»
Une goutte d'eau dans l'océan
Son avocate lui a annoncé ce jeudi que, potentiellement, un seul des auteurs des messages de haine (qu’elle reçoit par milliers) ne pourra être convoqué à un procès, au mois de juin. Une goutte d’eau dans l’océan qui laisse la chanteuse désespérée. «Moi qui aime tant mon pays, je viens de perdre foi en sa justice.»
Sentant ses forces s’évanouir, l'interprète de «Ta Marinière», qui depuis plusieurs années dénonce l'homophobie dont elle est victime, supplie l’Etat d’agir : «Sauvez-nous tant qu’il est encore temps, n’attendez pas que ça finisse mal avant de vous intéresser aux dossiers. La justice manque sûrement de moyens mais j’ai l’impression que l’État la laisse mourir.»