Avec l’inflation et la hausse des prix en France, la Banque de France devrait proposer ce vendredi 13 janvier une hausse du taux des différents livrets d’épargne tels que le Livret A, le LDDS et le LEP pour le 1er février prochain.
Une hausse bienvenue. La Banque de France devrait annoncer vendredi 13 janvier une hausse du taux des différents livrets d’épargne tels que le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le Livret d’épargne populaire (LEP) à compter du 1er février prochain. Une mesure censée contrer l’inflation.
Cette hausse est d’autant plus la bienvenue qu’il faut rappeler que ces placements offrent un taux d’intérêt garanti, sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, l’argent étant déposé reste également disponible à tout moment.
Interrogés dans les médias sur le chiffre exact de la hausse des taux des livrets d’épargne mercredi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, et le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, ont tous les deux refusés de confirmer un quelconque taux, renvoyant à la décision vendredi.
Néanmoins, des chiffres significatifs ont déjà été avancés par des économistes, notamment en partant d’un calcul à partir du taux d’inflation à hauteur de 5,9 % en décembre dernier, chiffre provisoire selon l’Insee. A cela vient s’ajouter les taux interbancaires, auxquels les banques s’échangent de l’argent à court terme.
Une hausse significative pour les livrets
Ce faisant, l’économiste et directeur du Cercle de l’épargne Philippe Crevel a avancé une hausse significative, faisant ainsi le taux du Livret A de 2 %, à 3,2 voire 3,3 %.
Une nouvelle potentiellement intéressante puisque le taux du Livret A, livret d'épargne le plus répandu en France, a commencé l'année dernière à un plancher de 0,5 %, puis a doublé une première fois au 1er février 2021 et une nouvelle fois au 1er août, pour atteindre le niveau actuel de 2 %.
De plus, le Livret A et le LDDS totalisaient fin novembre plus de 500 milliards d'euros d'encours, selon les dernières données rendues publiques par la Caisse des dépôts (CDC).
Si le Livret A et le LDDS servent à financer le logement social d’une part, tandis que le deuxième est dédié à l’économie sociale et solidaire en plus qu’aux économies d’énergie dans les logements, c’est le LEP qui devrait connaitre la plus nette revalorisation.
En effet, toujours selon Philippe Crevel, ce livret réservé aux ménages les plus modestes devrait, grâce à sa formule calquée sur le taux d’inflation, connaître une hausse le faisant passer à 6,1 % au lieu de 2,2 % actuellement.