Invité de la Matinale de CNEWS ce mardi 10 janvier, Renaud Muselier, président Renaissance de la région Sud, a commenté la position des Républicains face à la réforme des retraites du gouvernement.
En 2021, Renaud Muselier plaidait pour un rapprochement avec la majorité présidentielle, provoquant la colère du parti Les Républicains dont il faisait partie. Aujourd’hui, ses anciens alliés se disent prêts à voter la réforme des retraites présentée par le gouvernement. Invité de la Matinale de CNEWS, le président désormais Renaissance de la région Sud a affirmé que ses anciens collègues des Républicains étaient «en voie de disparition».
«Ils étaient 300, ils ne sont plus que 60 (à l’Assemblée nationale, ndlr), ils ont fait 4,5% à la présidentielle. Aujourd’hui, ils sont obligés de soutenir Macron car Macron fait ce qu’ils ont demandé. Mais ils ne participent pas, ils ne veulent pas entrer au gouvernement», a-t-il souligné.
Renaud Muselier avait quitté Les Républicains en novembre 2021, après avoir noué une alliance avec La République en Marche pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, ce qui n’était pas du tout passé du côté des LR. Il a ensuite soutenu Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2022.
Les LR prêts à voter la réforme des retraites
«Ils auraient dû, comme je leur avais dit, prendre deux ou trois ministères régaliens, quatre ou cinq secrétaires d’État, valider le budget et deux ou trois réformes importantes, et ainsi, redevenir un parti de gouvernement. Aujourd’hui, ils ne sont ni dans le gouvernement, ni en dehors du gouvernement, ils n’ont plus aucun ministre au sein du Parlement, et donc ils ne savent pas ce qu’ils veulent», a estimé Renaud Muselier.
Depuis la réélection d’Emmanuel Macron et leur défaite cuisante à la présidentielle, Les Républicains ont toujours affirmé continuer à faire partie de l’opposition au gouvernement et ont rejeté toute alliance politique. Cependant, le nouveau président du Parti, Éric Ciotti, a affirmé être prêt à voter pour la réforme des retraites présentée ce mardi par le gouvernement. Il a toutefois demandé à la Première ministre «d’atténuer la brutalité de la réforme».
Un rapprochement entre la majorité et les élus de droite qui pourrait permettre au gouvernement de faire passer son projet de loi sans utiliser l’article 49.3 de la Constitution.