La Grande Mosquée de Paris avait annoncé porter plainte contre Michel Houellebecq après ses propos visant les musulmans. Après une rencontre avec l’écrivain, le recteur a finalement décidé de suspendre sa plainte.
Une rencontre pour mettre les choses au clair. Après avoir annoncé porter plainte contre Michel Houellebecq, pour des propos jugés «violents» à l’égard des musulmans, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, a rencontré l’écrivain ce jeudi, et a finalement décidé de suspendre le dépôt de plainte.
La rencontre s’est «bien passée», selon le grand rabbin Haïm Korsia, qui a affirmé : «tous deux ont manifesté une grande intelligence du cœur». La Grande Mosquée de Paris a expliqué sur Twitter que Michel Houellebecq aurait reconnu que «les paragraphes concernés sont ambigus. Je les remplacerai donc, dans l'édition à venir, par des paragraphes explicitant mieux mon propos, et qui, je l'espère, ne heurteront pas les musulmans», aurait-il affirmé.
Le recteur @ChemsHafiz a donc décidé de suspendre le dépôt de sa plainte. 2/2
— Grande Mosquée de Paris (@mosqueedeparis) January 5, 2023
La semaine dernière, le recteur Chems-eddine Hafiz avait dénoncé les propos «violents» et «extrêmement graves» de Michel Houellebecq à l’égard des musulmans, tenus en novembre dernier dans la revue Front populaire, dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray. «Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n'est pas que les musulmans s'assimilent, mais qu'ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu'ils s'en aillent», y avait affirmé l’auteur de Soumission. Il avait également prédit des futurs «Bataclan à l'envers» à l'égard des musulmans, en référence aux attentats du 13 novembre 2015.
Ce jeudi, dans un texte envoyé au Figaro, Michel Houellebecq a amendé ses propos écrivant notamment que ce que les Français «demandent, et même ce qu'ils exigent, c'est que les criminels étrangers soient expulsés, et en général que la justice soit plus sévère avec les petits délinquants».