Alors que les boulangers sont touchés de plein fouet par l'augmentation des prix de l'énergie, Marine Le Pen a tenu à les assurer de son soutien, ce mercredi 4 janvier, dans un message vidéo que CNEWS s'est procuré. Pour la présidente du groupe RN à l'Assemblée, la situation actuelle s'explique notamment par le «refus d'Emmanuel Macron de rompre avec les règles européennes.»
La crise que connaissent actuellement les boulangers, étranglés par les coûts de l'énergie, est surveillée par le monde politique comme le lait sur le feu.
Au lendemain d'une série de réunions à Bercy, et alors que le gouvernement peine à trouver des réponses qui satisfassent la profession qui prévoit de manifester à Paris fin janvier, Marine Le Pen s'est ainsi emparée du dossier ce mercredi 4 janvier.
Dans un message vidéo que CNEWS s'est procuré, la chef de file des députés RN à l'Assemblée nationale a notamment estimé que la situation actuelle résulte de «mauvais choix» faits par le passé et poursuivis par Emmanuel Macron, et a tenu à mettre en avant ses propositions.
«Les boulangers-pâtissiers sont au cœur de l’identité de la France»
«Depuis maintenant plus d’un an, le marché européen de l’électricité est hors-contrôle, entraînant mois après mois une hausse considérable des factures énergétiques. Cette explosion du prix de l’électricité est insupportable pour toutes les entreprises qui doivent déjà faire face au poids des charges et à la baisse du pouvoir d’achat des Français», commence par expliquer Marine Le Pen.
«Mais, encore plus grave, ces factures délirantes sont en train d’étouffer les artisans et les indépendants. Les boulangers-pâtissiers notamment, dont le savoir-faire et les produits sont au cœur de l’identité de la France, n’arrivent plus à faire face. Des centaines de commerces ont déjà fermé ou menacent de faire faillite sur l’ensemble du territoire», poursuit-elle.
Et de s'interroger : «Comment la France, qui était la championne incontestée et incontestable de production d’électricité bon marché en Europe, a-t-elle pu en arriver là ?». Pour la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée, la réponse est à trouver «dans les mauvais choix politiques du passé».
Cela quitte à enfoncer le clou : «La hausse des prix de l’électricité que nous connaissons depuis 2021, aggravée par la guerre en Ukraine, n’a aucun fondement rationnel. L’explosion des factures n’est due qu’au refus d’Emmanuel Macron de rompre avec les règles européennes absurdes du marché de l’électricité. Ces règles imposent notamment d’indexer le prix de toute l’électricité sur le coût de production le plus élevé, à savoir presque toujours le prix des centrales à gaz. Evidemment, un tel mécanisme favorise la spéculation, surtout en période de crise et de guerre», dénonce-t-elle.
Le prix de l'électricité doit être «recalculé»
Après ce constat sous forme de diatribe, Marine Le Pen propose ses solutions. «La France, dit-elle, produit encore la quasi-totalité de son électricité à coût constant. Seule 8 à 10 % de notre électricité est exposée au prix du gaz. Ainsi, le pragmatisme et le bon sens voudraient, comme je le propose depuis plus de quinze ans, que le prix de l’électricité soit calculé sur le coût moyen de production de toutes les centrales électriques».
«Autrement dit, poursuit-elle, [Il faut] que les factures des familles et entreprises françaises correspondent au vrai coût de l’électricité. Si nous appliquions ma proposition, alors le prix de l’électricité redeviendrait à un niveau normal (...). Reprendre le contrôle du prix de l’électricité nous permettrait de fixer à nouveau des tarifs règlementés non seulement pour les ménages, mais aussi pour toutes les entreprises, en particulier les artisans (...)», selon elle.
«Comme vous le voyez, sauver nos artisans ne demande pas de dépenses exorbitantes mais du courage politique pour défendre enfin les intérêts de la France en Europe. Il n’est pas trop tard pour agir. Je ne cesserai de me battre pour que les artisans, nos entreprises et les Français soient enfin protégés et défendus comme ils le méritent», conclut Marine Le Pen.