La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé, ce mardi 3 janvier, le retrait de la partie controversée du décret sur l’assurance-chômage qui prévoyait de réduire la durée d’indemnisation de 40 % si le taux de chômage passait sous les 6 %. Cette disposition dévoilée le 23 décembre avait suscité la colère des syndicats et des oppositions politiques.
Retour en arrière. Alors qu’Élisabeth Borne avait dévoilé un nouveau dispositif de la réforme de l’assurance-chômage, le 23 décembre dernier, qui prévoyait de réduire la durée d’indemnisation de 40 % en cas de passage du chômage sous la barre des 6 %, la Première ministre est revenue sur sa position ce mardi et a annoncé le retrait de cette disposition.
«On a voulu être transparents en affichant toutes les situations et les règles qui s’appliqueraient, y compris si le taux de chômage passe en dessous de 6 %, a expliqué la cheffe du gouvernement. «J’entends que ce point n’a peut-être pas suffisamment fait l’objet de discussions donc nous allons le retirer», a-t-elle précisé.
Dans le détail, le gouvernement souhaitait que cette réforme, qui prévoit une baisse de 25 % de la durée d’indemnisation pour tous les demandeurs d’emploi qui ouvrent des droits à partir du 1er février en métropole, impose une réduction de 40 % de la durée d’indemnisation lorsque le taux de chômage passe sous les 6 % (il est actuellement à 7,3%, NDLR).
Une disposition reportée
«Notre intention est transparente : si le chômage est à moins de 6 %, alors on pense que c’est la bonne règle d’indemnisation. Mais comme nous ne sommes pas à un chômage de 6 %, nous retirons cette règle, et nous la remettrons dans la concertation pour les futures règles de l’assurance-chômage. Les règles doivent évoluer selon la situation du marché du travail», a détaillé la Première ministre.
Le ministère du Travail a précisé ce mardi matin, après cette annonce, que «le principe de contracyclicité est désormais dans la loi publiée le 21 décembre et sera donc un des éléments centraux de la future négociation des partenaires sociaux au sujet des règles d’indemnisation à compter de janvier 2024».