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Grève des médecins : les praticiens peuvent-ils être réquisitionnés ?

Alors que des médecins libéraux se sont mis en grève entre Noël et le jour de l’An, dans un contexte épidémique difficile, les autorités ont-elles les moyens de les réquisitionner en cas de besoin ?

Dans une situation épidémique compliquée, entre la grippe, le Covid-19 et la bronchiolite, de nombreux médecins libéraux se sont mis en grève pour la période des fêtes, à l’appel du collectif Médecins pour demain et de nombreux syndicats. Peuvent-ils toutefois être réquisitionnés si les autorités le décident ?

La réponse est oui. Invitée de CNEWS, Sophie Bauer, du Syndicat des Médecins Libéraux, a d’ailleurs expliqué que sa formation ne s’opposera pas à un tel procédé, s’il était décidé par les préfets et le ministère de la Santé. «Libre à eux de réquisitionner», a-t-elle ainsi rappelé.

«Nous avons été très clairs dans notre discours. C’est écrit en toute lettre dans le communiqué de grève qui a initié cette grève, nous demandons aux médecins de ne pas s’opposer aux réquisitions», a-t-elle affirmé.

«C’est dans les mains de la force publique»

«C’est dans les mains de la force publique. Si elle ne veut pas l’utiliser, c’est qu’elle n’a pas envie de l’utiliser. C’est peut-être un moyen de dresser la population contre les médecins», a-t-elle estimé, alors que des voix s’élèvent contre cette grève. Elle a en effet été pointée du doigt par le collectif Samu-Urgences de France et le ministre de la Santé, François Braun. Ce dernier a estimé qu’elle «est malvenue en cette période d’extrême difficulté pour le système de santé», en remerciant «tous ceux qui sont sur le pont».

La réponse de la syndicaliste a donc renvoyé la balle dans le camp des autorités, qui ont donc, via les préfectures et les agences régionales de santé, la possibilité d’obliger les médecins grévistes à travailler en cas de nécessité, notamment pour les gardes de nuit ou du week-end.

Pour rappel, les syndicats demandent principalement une revalorisation du tarif des consultations, pour les passer de 25 à 50 euros. De quoi permettre, selon eux, de relancer l’attractivité de la profession et de donner la possibilité aux praticiens qui le souhaitent d’embaucher une personne supplémentaire (pour les tâches administratives ou de secrétariat).

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