Des personnes proches de l’ultradroite ont été interpellées, ce mercredi 14 décembre, à Paris et à Lyon, en marge de la victoire des Bleus face au Maroc en demi-finale de Coupe du monde.
Une interpellation préventive. Alors qu’ils se rendaient sur les Champs-Elysées pour «en découdre», près de 40 personnes proches de l’ultradroite et bien connues des services de police ont été interpellées dans le 17e arrondissement de Paris, ce mercredi 14 décembre. Parmi eux se trouvait Marc de Cacqueray-Valmenier, leader des «Zouaves», dont la garde à vue a été prolongée ce vendredi 16 décembre d'après une source proche du dossier.
Le groupuscule a été arrêté pour «groupement en vue de commettre des violences» et «port d’armes prohibées» et son interpellation a été rendue possible grâce au dispositif de contrôle et de prévention mis en place autour des Champs-Elysées avec quelque 2.200 policiers et gendarmes mobilisés pour l’occasion, alors que de 25.000 supporters étaient attendus par la préfecture pour célébrer la victoire de l’équipe de France.
101 interpellations à Paris
Au total, 115 interpellations ont eu lieu dans l’agglomération parisienne dont 101 à Paris, à l’issue de cette demi-finale du Mondial remportée par l’équipe de France (2-0), a indiqué la préfecture de police ce jeudi.
Plusieurs élus de gauche ont quant à eux dénoncé ce jeudi des «ratonnades» de l'ultradroite lors des célébrations de la qualification des Bleus pour la finale de la Coupe du Monde ce mercredi soir, un peu partout en France, et demandé au ministre de l'Intérieur de les «sanctionner».
Débordements à Lyon
Des débordements ont notamment été constatés dans le centre de Lyon, au niveau de la place Bellecour, où des individus cagoulés avec des drapeaux français ont échangé des coups avec des passants d'origine maghrébine. Parmi les slogans entonnés, on pouvait entendre «Bleu blanc rouge, la France aux Français». Les forces de l'ordre ont tenté de disperser la foule, des tirs de gaz lacrymogènes ont été effectués place des Jacobins.
Dans le cadre de ces rassemblements et violences le parquet de Lyon a ouvert ce vendredi 16 décembre une information judiciaire du chef de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations, du chef de participation à un attroupement avec arme et/ou visage dissimulé et du chef de violences sans incapacité, exercées à raison de l’appartenance de la victime à une race ou à une religion déterminée.
À ce titre, 4 des 8 personnes placées en garde à vue au cours de la soirée à Lyon ont été déférées aux fins de leur mise en examen.
Cette information judiciaire, également ouverte contre toute autre personne, devra permettre l’identification et l’interpellation de co-auteurs ou complices susceptibles d’avoir participé à la commission de ces faits ou à leur préparation. Les investigations se poursuivront désormais sur commission rogatoire, sous l’autorité d’un juge d’instruction.
#Lyon : la police tente d’intervenir pour disperser les groupes violents, vraisemblablement bien préparés @lyonmag pic.twitter.com/w5G9FQwL0F
— Lyon Mag (@lyonmag) December 14, 2022