Plusieurs événements culturels organisés durant l'été 2024 allaient devoir être repoussés ou annulés afin de garantir la bonne sécurité des Jeux Olympiques à Paris, avait annoncé Gérald Darmanin en octobre. Mais après discussions, la plupart d'entre eux seront maintenus, et seulement décalés de quelques jours.
Les festivals d'Avignon, des Vieilles Charrues ou l'Interceltique de Lorient auront bien lieu à l'été 2024, moyennant un ajustement de leurs dates pour ne pas tomber en même temps que les Jeux Olympiques, a annoncé le ministère de la Culture ce mardi 13 décembre.
Concrètement, le festival des Vieilles Charrues, en Bretagne, sera donc organisé plutôt autour du week-end du 7 juillet, soit une semaine avant la date traditionnelle, tout comme le festival d'Avignon, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui se tiendra sans doute un peu avant les dates habituelles. L'Interceltique de Lorient, en Bretagne, pourrait quant à lui être décalé après le 11 août.
Les Francofolies de la Rochelle, le Hellfest et les Eurockéennes de Belfort «se tiendront» aussi, a précisé la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, dans un entretien au Parisien paru ce mercredi 14 décembre, sans dire quand.
«Des solutions» ont en effet «d'ores et déjà été trouvées pour la plupart de ces événements, afin d'assurer leur tenue pendant l'été 2024», a précisé le ministère dans un communiqué, à l'issue de vives discussions entre les organisateurs et l'Etat.
Le pire serait évité
Une bonne nouvelle pour ceux qui ont craint le pire, le 25 octobre dernier, lorsque le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait demandé «l'annulation ou le report de tous les événements qui demandent des forces mobiles», à l'instar «des grands festivals culturels et autres grands événements sportifs», citant «le Tour de France en passant par la Braderie de Lille».
Pas question en effet pour le ministre que les policiers et les gendarmes soient occupés sur des événements en province, pendant que les caméras du monde entier seront braquées sur Paris. «Il ne s’agit pas de les interdire, mais de les décaler dans le temps», avait-il précisé, «en cohérence avec tout l'argent dépensé» pour les Jeux Olympiques.
Aucun gros festival entre le 18 juillet et le 11 août
Pour rappel, tous les gros événements nécessitant habituellement des renforts de CRS ou de gendarmes mobiles, organisés aux mêmes dates que les Jeux Olympiques (26 juillet-11 août 2024) et Paralympiques (28 août-8 septembre 2024) de Paris 2024, sont donc susceptibles d'être annulés ou décalés.
Concrètement, les plus gros événements, nécessitant des gendarmes mobiles ou des CRS, ne pourront pas avoir lieu du 18 juillet au 11 août, depuis l'ouverture du village olympique jusqu'à la fin des jeux, mais les autres, «habituellement sécurisés par des forces locales ou départementales, ont vocation à se maintenir», a précisé le ministère.
Les festivals concernés pourront donc soit être décalés avant le 17 juillet, où «tous les évènements ont vocation à être maintenus», ou dans la quinzaine suivante, du 12 au 23 août, lorsque «quelques rares grands événements» pourront se tenir, avant une autre période de restriction pendant les Jeux Paralympiques, du 24 août au 8 septembre.
Des cas problématiques
Seuls quelques cas de festivals organisés traditionnellement à cette période de l'année posent encore problème. C'est notamment le cas de Lollapalooza, organisé sur l'hippodrome de Longchamp à Paris, qui reste selon la ministre «un cas compliqué parce qu'il est en Ile-de-France et se tient pendant les épreuves olympiques».
«On continue à chercher une solution avec eux», a poursuivi la ministre, en évoquant parmi les pistes un possible changement «de site ou de dates», voire même un accord avec un autre festival.
Même chose pour le festival Rock en Seine, qui se tient habituellement dans le parc de Saint-Cloud (92) fin août, c'est-à-dire pendant les Jeux Paralympiques, qui est également pour la ministre «un cas encore à l'étude parce qu'organisé en Ile-de-France».