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JO 2024 : cet événement «doit aider à accélérer la transformation écologique de Paris», espère Anne Hidalgo

Anne Hidalgo a estimé que les JO devaient être un accélérateur de la transformation écologique de Paris. Anne Hidalgo a estimé que les JO devaient être un accélérateur de la transformation écologique de Paris. [© HATIM KAGHAT / BELGA / AFP]

En quoi les Jeux Olympiques de Paris 2024 peuvent-ils être un levier de l’adaptation de la Ville au changement climatique ? C'est la question posée ce mardi 6 décembre à la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a estimé que cet événement devait être un accélérateur de la transformation écologique de Paris.

«Un événement de cette nature doit aider à accélérer la transformation écologique de Paris», a assuré la maire de Paris Anne Hidalgo ce mardi, qualifiant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 d'«événement planétaire le plus important», capable à la fois de «fédérer» et d'«aider à des transformations importantes».

Des infrastructures en héritage

Attendue au tournant sur la réussite de ce qui sera sans doute son ultime geste et restera son plus grand leg à la Ville, Anne Hidalgo a énuméré tout ce que les JO allaient offrir aux Parisiens, mais aussi aux habitants du nord de la capitale, notamment en Seine-Saint-Denis (93), tout en se satisfaisant qu'il n'y ait que «peu d'infrastructures à construire». Les constructions ayant été selon elle «limitées à des besoins essentiels».

Premier enjeu pour l'édile parisienne : que ces constructions «soient durables, se transforment et aient, après les Jeux, des usages qui correspondent aux besoins de la population», «à l'instar du village olympique [imaginé par l'architecte Jean Nouvel à Saint-Denis] qui deviendra un quartier d'exception» et des piscines qui viendront combler un manque en Seine-Saint-Denis (93), où «elles sont assez peu nombreuses».

L'élue socialiste a également évoqué «la baignade dans la Seine» comme «un héritage majeur». Expliquant que le fleuve parisien était de plus en plus propre «avec des espèces de poissons qu'on ne voyait pas auparavant» et assurant du «travail exceptionnel» réalisé avec la préfecture de région dans le cadre du plan baignade en Seine, Anne Hidalgo a souligné l'importance de «se rapprocher de l'eau» et de sa fraîcheur, dans un contexte de réchauffement climatique.

Elle a surtout rappelé l'ambition qu'elle porte de créer des zones de baignade dans la Seine et ses canaux, comme c'est déjà le cas l'été Canal de l'Ourcq (18e) et Canal Saint-Martin (10e).

En outre, Anne Hidalgo a aussi avancé la question des mobilités, affirmant que les mobilités douces seront le mode de déplacement privilégié pour les JO, tout comme la voie dite «olympique» sur le périphérique où circuleront prioritairement les athlètes durant la compétition, «obligatoire dans le cadre d'un dossier de candidature pour l'organisation des JO», rappelle-t-elle.

«Pérennisée un peu comme les coronapistes» l'ont été avant elle, la voie olympique – dédiée aux bus, aux taxis et au covoiturage – sera travaillée «de façon à pouvoir continuer à l'utiliser» une fois les JO, a lancé la maire, qui souligne qu'«à Los Angeles (Etats-Unis), cela fait 25/30 ans qu'il existe des voies dédiées au covoiturage».

Sur le plan de l'urbanisme, les JO doivent aussi être «un accélérateur pour l'aménagement prévu place du Trocadéro» où «la perspective d'aménagement ressemblera à ce qu'on a pu faire place de la Bastille», selon les dires de celle qui dirige la capitale depuis près de 9 ans, et ce, dans l'optique de «pouvoir y mettre davantage de végétalisation».

L'occasion de défendre le projet OnE, projet de réaménagement du quartier de la tour Eiffel entre la place du Trocadéro et l'Ecole Militaire, dont la première mouture côté 16e devait être réalisée avant les JO de Paris 2024, mais vient d'être retoquée par la préfecture de police de Paris, qui n'a pas l'intention de laisser le rond-point être transformé «en forme de fer à cheval».

Et c'est justement là le dernier enjeu évoqué ce mardi : celui de la végétalisation de la ville. Il s'agit pour la maire «de faire en sorte» que les sites depuis la place du Trocadéro jusqu'au Pont d'Iéna «qui accueilleront les tribunes des officiels pour la cérémonie d'ouverture» des JO le 26 juillet 2024 et «l'allumage de la flamme» puissent aussi «bénéficier des JO comme un accélérateur» vers le Paris qu'elle souhaite pour demain. Et de rappeler son leitmotiv telle une conclusion : «prendre de l'espace à la voiture pour le donner à la nature»

«Venez vérifier dans 2 ans»

«Nous sommes au rendez-vous», a-t-elle enfin promis, invitant le public à venir «vérifier dans 2 ans». Et si Anne Hidalgo concède que «ce genre d'événement n'a pas de sens dans la crise climatique que nous connaissons», elle jure que les JO seront «utilisés pour accélérer la transition écologique de Paris» ainsi que pour rendre la capitale «plus accessible» pour les 350.000 à 400.000 personnes en situation de handicap attendues lors des Jeux Paralympiques fin août 2024.

Reste à savoir si toutes les infrastructures annoncées arriveront en temps et en heure pour les JO, pour pouvoir un jour rester en héritage, alors que certaines d'entre elles affichent déjà un peu de retard. C'est notamment le cas de l'Arena en construction porte de la Chapelle (18e), qui prendra le nom d'«Adidas Arena» et sera livrée avec quelques semaines de retard au début 2024, au lieu de la fin 2023. Pour l'instant sans conséquence sur le déroulement des Jeux olympiques.

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