La collecte d’armes à feu, qui devait initialement prendre fin ce vendredi 2 décembre, est finalement prolongée à Paris et dans les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), a indiqué la préfecture de police.
150.000 armes remises à l’Etat en une semaine de collecte. Un chiffre impressionnant, et pourtant largement inférieur aux deux millions d’armes qui circulent actuellement en France de manière illégale.
Organisée entre le 25 novembre et le 2 décembre, l’opération d’abandon d’armes a représenté un succès… en demi-teinte. De quoi pousser le ministère de l’Intérieur à la prolonger de quatre jours, mais seulement dans une partie de l’Île-de-France.
L'opération qui a pleinement mobilisé 5 000 agents des #préfectures, de @PoliceNationale & de @Gendarmerie est terminée, sauf à la @prefpolice où elle se poursuit jusqu’à mardi.
L’abandon d'armes non déclarées reste possible via le formulaire suivanthttps://t.co/rglAlHi9Bf— Porte-parole ministère de l'Intérieur et Outre-mer (@PorteParoleMI) December 3, 2022
Collecte à domicile
Dans la petite couronne, les particuliers concernés doivent appeler le numéro vert (gratuit) 0 805 014 005 afin de prendre rendez-vous. La collecte est possible directement à domicile ou au commissariat, si celui-ci est équipé d’un parking.
Une prolongation valable uniquement pour cette zone restreinte. Les armes peuvent tout de même être abandonnées ou enregistrées dans d’autres départements, même si la collecte a pris fin.
@Interieur_Gouv organise une opération d’abandon simplifié d’armes à l’État.
Vous souhaitez les conserver ? Venez les déclarer.
Vous ne savez pas quoi en faire ? On les récupère.
Du 25 novembre au 2 décembre, des sites de collecte seront ouverts dans votre département— Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer (@Interieur_Gouv) November 24, 2022
Mais la promesse initiale de faciliter les démarches administratives d’abandon ou d’enregistrement, sans craindre de poursuites judiciaires, ne s’appliquera pas.
«Une large adhésion» des Français
Dans la foulée de l’opération, Gérald Darmanin a salué la «large adhésion» des Français. Dans le Morbihan, la Gironde, le Finistère et le Pas-de-Calais, ces derniers ont rapporté massivement leurs armes.
La majorité des objets collectés sont des armes à feu. Certaines sont vouées à la destruction. 50.000 autres restent en revanche dans les mains de leurs propriétaires, mais sont cette fois-ci inscrites dans les registres officiels.
De nombreuses autres pièces ont pu être abandonnées ou régularisées : armes de poing, armes blanches, munitions légères…
Seule limite : les armes de guerre, obus, grenades et munitions supérieures à 20 mm n’étaient pas acceptés lors de la collecte.