Interrogé dans la Matinale de CNEWS sur l’affaire Quatennens, Alexis Corbière a souligné que la parole de Céline Quatennens était «prise au sérieux» au sein de la formation politique, condamnant l'«acte intolérable» du député.
Invité de la Matinale de CNEWS de ce jeudi 1er décembre, le député LFI Alexis Corbière est revenu sur l’affaire Adrien Quatennens. Il a, d’abord, condamné ce que l’insoumis a fait» tout en soulignant qu’il ne laissait pas «une amitié comme cela».
«Je ne vais pas tourner le dos même quand des gens font des bêtises et des erreurs. Dans l’histoire (…) il y a un principe. L’acte que reconnaît Adrien Quatennens est intolérable. Le problème ce sont les violences faites aux femmes, le caractère systémique aujourd’hui de beaucoup de violences qui existent dans notre pays», a dit Alexis Corbière.
«Nous prenons la parole de Madame Quatennens au sérieux. À partir de là, celui qui était notre coordinateur national ne l’est plus. Celui qui venait dans le groupe n’y participe plus. Celui qui participait à nos travaux n’y participe plus», a-t-il ajouté.
Quant au retour d’Adrien Quatennens dans le groupe LFI, Alexis Corbière a fait savoir qu’une réunion sera organisée pour «prendre une décision» qui, selon lui, «n’est pas évidente».
«Il (Adrien Quatennens : ndlr) sera condamné pour la gifle qu’il reconnaît. Ce que nous avons dit dans un communiqué qui a été envoyé à toutes les rédactions, c’est qu’à partir de tous ces éléments, nous nous réunirons collectivement pour voir qu’a dit la justice par rapport à cela et de quelle manière Adrien Quatennens et son épouse prennent cette décision de justice», a affirmé Alexis Corbière.
«Je suis pour des choses adaptées (…) C’est en fonction des situations personnelles de chacun qu’il faut adapter les choses. Au-delà du caractère général des violences faites aux femmes, la situation précise on l’analysera», a-t-il poursuivi.
Le 24 novembre dernier, Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire, a expliqué, sur CNEWS, ne pas «envisager d’écouter à nouveau Adrien Quatennens estimant que la question de l'exclusion du député du groupe LFI «se pose» après que son épouse, Céline Quatennens, a affirmé subir des «violences physiques et morales» de sa part depuis des années.
«Pour moi, quelqu'un qui a commis des violences conjugales n'est pas quelqu'un qui est désormais fondé ou apte à représenter la nation française à l'Assemblée nationale», a-t-elle commenté.
«Je tremble quand j'entends Clémentine Autain dire 'il faut que La France insoumise aille entendre la victime'. Je tremble quand j'entends Sandrine Rousseau dire 'c'est la première fois que la femme d'Adrien Quatennens prend la parole'. Une main courante, c'est la prise de parole la plus claire qui soit», a-t-elle conclu.