Face au risque élevé de tensions sur le système électrique au mois de janvier, les techniciens d’Enedis s’exercent actuellement au scénario ultime consistant à procéder à des coupures de courant afin d’éviter la saturation du réseau électrique du pays.
Chez Enedis, la tension est palpable. Depuis la publication des dernières prévisions de RTE, le gestionnaire du réseau de haute tension, avertissant d’un risque élevé sur le système électrique en janvier, en raison du redémarrage plus lent que prévu de réacteurs nucléaires d'EDF, le gestionnaire du réseau public d'électricité en France se prépare au pire.
Ainsi, les exercices de coupures tournantes de deux heures destinées à éviter la brusque saturation du réseau pouvant engendrer un risque de délestage, la mesure ultime pour éviter le « black-out » (une panne généralisée et incontrôlable), se multiplient.
Le travail de simulation effectué exclut une liste de 14.000 sites dits prioritaires (défense, production d'électricité, mais aussi hôpitaux, prisons), selon des recommandations établies par les préfectures.
Pour les gestionnaires, le principal objectif de ces simulations de travail est bien connu : écraser les pointes des consommations, qui s'étalent de 8h à 13h et de 18h à 20h, ces moments où la France s'éclaire, se chauffe, cuisine, travaille, produit en même temps.
L'activation du signal d'alerte rouge testée
«L’équilibre doit être en permanence maintenu. Il faut qu’il y ait toujours, en face de la consommation, autant de production», a dit à CNEWS, Catherine Lescure, directrice de la communication d’Enedis.
Autre hypothèse à laquelle travaille actuellement RTE : l'activation de son signal d'alerte rouge chargé d’avertir la population d'un risque de coupures trois jours avant. Ce dispositif prévoit la veille au soir du jour J, le site et l'application EcoWatt publient la carte des départements concernés. A partir de 21h30, les utilisateurs pourront vérifier si leur adresse est située dans le plan de délestage.