Le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt, était l’invité du Grand rendez-vous, ce dimanche 20 novembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la réforme de l’assurance-chômage.
Réformer le système. Invité du Grand rendez-vous sur CNEWS, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Olivier Dussopt, a réagi sur la réforme de l’assurance-chômage menée par Emmanuel Macron. A cet égard, le ministre estime qu’il existe un paradoxe entre le taux de chômage et la politique d’emploi en France, et qu’il faut réformer le système pour faciliter le recrutement des entreprises.
Le constat est simple pour Olivier Dussopt : le chômage baisse, mais pas suffisamment. Pour remédier à cela, le ministre du travail entend bien réformer la globalité du système d’assurance-chômage afin de répondre à un principe simple : «être plus généreux et plus protecteur quand ça va mal, et plus incitatif quand ça va bien».
400.000 emplois à pourvoir
«Non seulement le chômage a baissé, il est passé de 9,5% à 7,3%, mais nous rencontrons des difficultés de recrutement, avec 7,3% nous sommes encore très au-delà de la moyenne européenne, il y a une forme de paradoxe à avoir 7,3% de demandeurs d’emplois, et en même temps de ne pas pouvoir recruter», analyse le ministre.
«Nous estimons qu’il y a environ 400.000 offres d’emplois qui restent vacantes aujourd’hui, donc la réforme de l’assurance-chômage que je porte et qui a été adoptée par l’Assemblée nationale et par le Sénat répond à un principe simple : lorsque les choses vont bien et que les entreprises recrutent, il faut que nos règles soient plus incitatives, mais pas à n’importe quel prix, il y aura un plancher de droits, et des protections», précise Olivier Dussopt.
Une question demeure : comment prouver que ces nouvelles règles vont inciter les Français à aller travailler ? À cette question, le ministre précise que le montant de l’indemnisation du chômage ne changera pas, mais que c’est uniquement la durée d’indemnisation qui va changer, puisque «toutes les études» montrent qu’il y a deux périodes pendant lesquelles le taux de retour à l’emploi est le plus élevé : tout de suite après l’inscription, et tout de suite avant la fin des droits. «Entre les deux ça baisse un peu, nous voulons donc resserrer cette période» indique le ministre.