Certaines métropoles ont connu une forte progression du nombre de personnes nées à l'étranger dans leur population depuis dix ans d'après une enquête du Figaro basée sur les données de l'Insee. Selon ce classement, les villes les plus concernées sont Metz (Moselle), Mulhouse (Haut-Rhin), Orléans (Loiret) et Saint-Etienne (Loire).
Des données qui cachent des disparités. Dans une récente enquête, Le Figaro s'est intéressé à l'évolution du pourcentage d'immigrés dans la population de toutes les villes, hors Île-de-France. Lissée sur dix ans, la moyenne atteste d'une augmentation de +1,09 point. Mais dans le détail, de nombreuses disparités apparaissent. Ainsi les villes de Metz (Moselle), Mulhouse (Haut-Rhin), Orléans (Loiret) et Saint-Etienne (Loire) font état d'une hausse de près de 4 points sur dix ans d'après les données de l’INSEE mises en valeur par le Figaro.
Dans certaines villes moins denses, le constat a été encore plus marquant, avec notamment une augmentation de cette proportion de 11,6 % à Villerupt (Meurthe-et-Moselle), de 11,3 % à Ardun-le-Tiche (Moselle) et de 11% à Saint-Louis (Réunion) sur la période.
Pour rappel, la définition fournie par l’INSEE pour décrire un immigré regroupe toute personne née à l’étranger et présente sur le territoire français. Selon cette source, à l’échelle nationale, les immigrés étaient majoritairement de nationalité marocaine (9,5 %), algérienne (7,1 %), ainsi que tunisienne et belge (4,5 % pour les deux derniers) en 2020.
Des pistes pour expliquer cette hausse
Les zones les plus touchées pour l’immigration se situe généralement près des frontières avec la Suisse, le Luxembourg et Monaco. En effet, sur ces territoires, le coût de la vie est plus élevé, ce qui pousse les immigrés à y chercher du travail mais à vivre dans l’Hexagone.
La problématique de l’immigration illégale a également joué sur l’augmentation des chiffres liées à la venue d’immigrés sur le territoire français en une décennie. Par exemple, les campements illégaux de Grande-Synthe et de Calais, dans le Nord, ont mis en lumière l’immigration massive vers le Royaume-Uni.
Une autre forme d’immigration s’est développé ces dernières années, celle ayant pour objectif d’apporter de la main d’œuvre dans les communes agricoles, viticoles et maraîchères. Bon nombre des immigrés entrés sur le territoire national pour ce motif temporaire ont finalement choisi de rester après leur saison.
Le besoin de main d’œuvre a aussi poussé certaines grandes entreprises internationales a opté pour le recrutement d’immigrés. A Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), le chantier du projet énergétique Iter a débuté en 2008 et employait en 2014 plus de 1.500 employés.