Présentées en grande pompe ce lundi, les deux mascottes officielles des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et toute leur tribu vont être déclinées en peluches. Un moyen pour Paris 2024 de faire rayonner son image en France et à l'étranger et surtout de générer d'importantes recettes.
Déjà disponibles à la vente, les peluches à l'effigie des Phryges, mascottes officielles des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, vont être le produit dérivé par excellence à (s')offrir avant et pendant l'événement. Un enjeu économique important pour Paris 2024, qui prévoit d'ores et déjà d'en vendre plus de 2 millions d'exemplaires, soit deux fois plus que les mascottes Wenlock et Mandeville vendues pour les Jeux de Londres 2012 ou que Vinicius et Tom pour les Jeux de Rio 2016.
une boutique officielle à Paris
Et pour les écouler, leur commercialisation commence... maintenant. Plus d'un an et demi avant la tenue de l'événement à Paris en 2024. Pour ce faire, une boutique officielle Paris 2024 a ouvert sous la canopée des Halles, en plein cœur de la capitale, où les peluches se vendent entre 15 euros pour la version porte-clé (10 cm) et jusqu'à 32 euros pour la plus grande version de 24 cm.
Elles sont également disponibles sur le site officiel de Paris 2024, où sont vendus tous les produits dérivés déjà développés autour de l'événement. A terme, il sera possible de les trouver dans tous les supermarchés et hypermarchés Carrefour, partenaire premium de Paris 2024, et à partir de l'été 2023, chez Decathlon, sponsor de l'événement.
Polémique sur la fabrication
Et si ces deux petites mascottes, l'une représentant les Jeux Olympiques et l'autre, dotée d'une prothèse de course, les Jeux Paralympiques, ont été saluées par 75 % des Français et 83 % des enfants, selon un sondage publié mercredi, elles n'ont pas échappé pour autant à une petite polémique. En effet, si les PME françaises Gipsy et Doudou & Compagnie ont été choisies pour fabriquer les peluches, celles-ci vont les fabriquer en Asie.
«Comme la très grande majorité des peluches vendues en France», s'était immédiatement défendu le Comité d'organisation des Jeux Olympiques (Cojo), tout en expliquant que Doudou & Compagnie allait agrandir son usine en Bretagne afin d'assurer 15 % de sa production en France. Mais le mal est fait, et même le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a estimé mardi sur France Info que fabriquer en Chine était «un problème».
«Nous savons depuis 2017 que les Jeux Olympiques auront lieu à Paris en 2024» et «nous avions parfaitement le temps d'anticiper et de planifier la relocalisation des filières concernées», a également déploré Gilles Attaf, le président de l'association Origine France Garantie, qui a qualifié ce choix de «non-sens» et de «véritable scandale».
Interrogé à ce sujet ce jeudi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a quant à lui évoqué un «problème structurel» dans la mesure où la France n'était pas en mesure selon lui de fabriquer «en quelques mois» deux millions de peluches servant de mascottes pour les JO de Paris 2024.
«J'adorerais et on se bat pour qu'en France, on soit capable d'avoir suffisamment de matières premières et d'usines textiles pour fabriquer deux millions de peluches en quelques mois, mais le constat c'est qu'aujourd'hui on ne sait pas faire», a-t-il expliqué sur France 2.