La grande distribution va participer à hauteur de 50 millions d'euros au financement des équipements destinés à déterminer le sexe des poussins dans l’œuf, et éviter ainsi le broyage des mâles, qui doit être interdit le 1er janvier.
Afin d’éviter le broyage des poussins mâles, la grande distribution va participer à hauteur de 50 millions d’euros au financement des équipements permettant de déterminer le sexe des oiseaux dans l’œuf.
«Un accord interprofessionnel a été validé le 14 octobre et prévoit une cotisation pour prendre en charge le coût» des machines, a indiqué le président du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), Yves-Marie Beaudet, lors d'une conférence de presse.
Pour chaque œuf vendu en magasin, la grande distribution devra payer 0,59 centime aux couvoirs, au titre de ces investissements, ce qui représente, selon l'interprofession, environ 50 millions d'euros par an au total.
Une participation de l’État
De son côté, l’État participera à hauteur de 10,5 millions d’euros, à travers l’organisme FranceAgriMer. Lors de la conférence de presse, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a salué le travail de «l’ensemble des maillons de la filière», qui a su trouver «les moyens de financement».
Comme l'Allemagne avant elle, la France, championne européenne de la production d’œufs, a imposé à ses couvoirs de s'équiper de machines d'ovosexage avant le 31 décembre 2022. Le but étant d'interdire le broyage des mâles.
L'ovosexage permet de déterminer le sexe des embryons dans l’œuf lors des 14 premiers jours, afin d'éliminer les mâles avant leur éclosion.