La motion de censure déposée par La France insoumise contre le budget a été rejetée, avec seulement 188 voix sur les 289 nécessaires, malgré le soutien des élus RN.
C’est un résultat qui était attendu. La motion de censure déposée par les insoumis et soutenue par le Rassemblement national a largement été rejetée ce vendredi 4 novembre. Avec seulement 188 voix obtenues, elle est loin d’atteindre la majorité absolue, fixée à 289 voix.
Abstention au sein de la Nupes
Tout comme lors des trois précédentes motions de censure déposées par les élus LFI, l’opposition n’a pas réussi à renverser le groupe présidentiel et la Première ministre, Élisabeth Borne, qui a enclenché le 49.3 ce mercredi 2 novembre.
Le rejet de cette nouvelle motion confirme l'adoption du texte en première lecture de l'ensemble du budget de l'État pour l'année 2023. Une victoire pour l'exécutif malgré les échanges houleux à l'Assemblée nationale tout au long des débats.
Le #PLF2023 est adopté en première lecture !
Un budget qui protège le pouvoir d'achat. Un budget pour le plein-emploi, qui accélère notre transition écologique et défend notre souveraineté.
Un budget fidèle à notre engagement : améliorer le quotidien des Français.— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) November 4, 2022
L’appui des élus RN, en pleine tourmente à la suite des propos jugés racistes du député Grégoire de Fournas, a pourtant pesé dans la balance : certains élus de la Nupes ont préféré s’abstenir face à ce soutien, notamment les élus socialistes. Un acte déjà effectué lors d’une précédente motion de censure déposée, le 31 octobre dernier.
«Je ne confonds pas La France Insoumise et le Rassemblement national», a lancé Élisabeth Borne dans l'Hémicycle. Mais, après l'«injure abjecte» du député RN, «les voix du RN se joindront à celles» de LFI «une fois de plus», a-t-elle déploré juste avant le vote, jugeant que «l’ambivalence insoumise atteint son paroxysme».
Face à cet échec, le projet de loi des finances passe désormais au Sénat, où il sera examiné en séance à partir du 17 novembre prochain, dans une version remodelée par le gouvernement.