C'est une victoire symbolique pour la Ville de Paris qui médiatise depuis des mois sa mobilisation contre les tags qui polluent l'espace public parisien. La justice vient de condamner le tagueur Six Sax à lui verser 17.000 euros d'amende.
«Le tribunal vient de condamner "le tagueur en série" Six Sax à 2 mois d'emprisonnement avec sursis et à verser 17.000 euros à la Ville de Paris», s'est ainsi félicitée Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la propreté, assurant «continer à se mobiliser pour que le parquet de Paris apporte une réponse ferme» à ces agissements.
Le Tribunal vient de condamner le « tagueur en série » Six Sax à 2 mois d’emprisonnement et à verser 17 000 euros à la Ville de @Paris.
Avec @nicolas_nordman et les maires d’arrondissement, nous continuons à nous mobiliser pour que le parquet de Paris apporte une réponse ferme. pic.twitter.com/vr9xHPlUeo— Colombe Brossel (@cbrossel) November 2, 2022
Une condamnation qui pourrait paraître anodine, sauf que le fameux «tagueur en série» Six Sax – pris en flagrant délit en juin dernier – est l'auteur de plus d'une centaine de graffitis en tout genre, réalisés à la bombe de peinture. Des tags difficiles à enlever, incrustés dans la pierre des vieux immeubles parisiens, et dont le nettoyage incombe à la municipalité.
Une victoire également applaudie par Nicolas Nordman, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la police municipalité, qui a assuré œuvrer au côté de Colombe Brossel «pour lutter contre les tags et graffitis qui dégradent notre ville», évoquant «une peine néanmoins justifiée» face à l'importance que prend le nettoyage de ces tags pour les équipes de propreté.
Chaque année, jusqu'à 8 millions d'euros sont consacrés uniquement à ce nettoyage, nécessitant le travail de près de 70 agents au quotidien, rappelle la municipalité, qui avait décidé cette année d'augmenter de 2,8 millions d'euros le budget annuel alloué à la lutte contre cette «pollution visuelle et environnementale».
Le combat judiciaire ne s'arrête donc pas là, alors que d'autres tagueurs sont dans le viseur de la Ville de Paris. À l'instar des signatures «Houtre» et «TFR», derrière lesquelles la municipalité suspecte une même personne ou un binôme, et «Sery», qui représentent à elles trois environ 600 tags et 55.000 euros de coût de nettoyage, avait fait savoir la Ville en mars dernier.