Mercredi 2 novembre, Gérald Darmanin est revenu sur les conditions d'attribution de titres de séjour pour les métiers en tension. Une mesure qui devrait être notamment étudiée de manière régionale, afin de mieux répondre aux besoins locaux, a appris CNEWS.
C'est la mesure qui fait débat au sein de la classe politique cette semaine. Invités à détailler le projet de loi «immigration», les ministres Gérald Darmanin et Olivier Dussopt ont évoqué dans les colonnes du Monde la création d'un titre de séjour pour métiers en tension.
L'idée est de soutenir des filières en manque de main d'œuvre en simplifiant les démarches administratives de travailleurs immigrés. Le ministre de l'Intérieur assure néanmoins qu'il ne s'agit pas d'une «régularisation massive» mais bien «au compte-goutte», après étude approfondie du dossier.
Les partenaires sociaux également consultés
De son côté, le ministre du Travail a rappelé face aux députés ce mercredi que le travail est «le premier outil d'intégration des étrangers qui vivent sur le sol français.» L'objectif étant de recruter de la main d'œuvre dans des secteurs en tension qui en manquent cruellement, à l'image de la restauration ou de l'agriculture.
Dans ce cadre, une source de CNEWS a révélé que la liste de ces métiers sera établie de manière régionale afin de répondre aux besoins locaux. Une liste qui sera par ailleurs présentée aux partenaires sociaux d'ici à la fin novembre.
Comme précisé par les ministres du Travail et de l'Intérieur, la maîtrise du français sera un critère déterminant pour l'obtention du titre de séjour. Ce sont ainsi «plusieurs dizaines de milliers» de ces titres qui devraient être distribués dès l'entrée en vigueur du texte, qui sera débattu début 2023 à l'Assemblée nationale.