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Île-de-France : 14 jeunes patients transférés face au risque de saturation des services pédiatriques

La situation est tendue dans les urgences pédiatriques d'Ile-de-France. La situation est tendue dans les urgences pédiatriques d'Ile-de-France.[© Sebastien SALOM-GOMIS / AFP]

Problèmes structurels, manque d'effectifs et épidémie de bronchiolite... Voici le cocktail explosif que vit le personnel soignant des services pédiatriques de la région, qui subissent de «fortes tensions» et sont contraints d'effectuer des transferts selon la directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, Amélie Verdier.

Face aux tensions dans les services hospitaliers pédiatriques, 14 jeunes patients ont dû être transférés hors de la région Ile-de-France vers les CHU d'Amiens et de Rouen notamment. 

«On a des tensions fortes, voire très fortes, dans les services de pédiatrie de la région», a souligné  Amélier Verdier, la directrice générale de l'ARS Ile-de-France, consciente que la bronchiolite est venue s'ajouter aux «difficultés très importantes» qui existaient en raison des «postes vacants».

Appel à la solidarité

Concrètement, cela se traduit par «une nette augmentation des passages aux urgences» chez les enfants de moins de 2 ans, suivis de davantage d'hospitalisations que l'an dernier. «La situation prévisionnelle pour les jours et semaines qui viennent n'est pas bonne», a-t-elle expliqué.

La directrice générale de l'ARS a donc appelé à la «solidarité de tous» les soignants pour «soulager les urgences», et a confié que des discussions étaient en cours pour élargir les horaires des maisons médicales.

Elle plaide également pour un «recours approprié aux urgences», où «il y a environ 15 % d'enfants dont le passage n'apparaît pas justifié». Quitte à téléphoner au 15 «en cas de doute».

Enfin, elle a insisté sur la «responsabilité de chacun», en particulier des parents, de «se protéger face aux épidémies hivernales» par les gestes barrière et la vaccination contre le Covid et ce, «y compris pour les enfants».

«La situation est sérieuse»

«La situation est sérieuse», a finalement conclu Amélie Verdier, ajoutant au sujet du manque de moyens que «les mesures financières ne relèvent pas du niveau régional» mais que le ministre de la Santé, François Braun, était «très à l'écoute» des propositions sur le sujet, y compris pour «le plus court terme».

En visite dans un hôpital pédiatrique parisien la semaine dernière, le ministre s'était d'ailleurs engagé à «mettre en œuvre tous les moyens pour répondre à ces pics d'activités liés à la bronchiolite».

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