Selon un sondage commandé par le médiateur de l'énergie, près de six Français sur dix (59 %) disent déjà faire attention à leur consommation et ne pas pouvoir faire davantage alors que le gouvernement appelle à la sobriété.
Si de nombreux Français se disent prêts à faire des efforts dans un contexte de crise énergétique, une large majorité estime déjà prêter attention à sa consommation.
Ainsi, selon un sondage de l’institut BECOMING pour le médiateur national de l’énergie, 59 % des consommateurs déclarent faire attention à limiter leur consommation d’énergie et ne pas pouvoir faire plus. Leur motivation principale étant la baisse de leurs factures.
Seules 31 % des personnes interrogées se disent prêtes à modifier leurs comportements et une infime minorité (5 %) déclare qu'elle n'a pas changé de comportement et qu'elle ne compte pas en changer.
réduire le chauffage, un geste plus fréquent
Parmi les gestes envisagés les plus cités pour faire baisser la consommation, éteindre les lumières inutiles (75 %), baisser le chauffage en cas d’absence (61 %), ne pas laisser les appareils électriques en veille (60 %), diminuer la température de chauffage (58 %).
Quelque 69 % des foyers déclarent ainsi avoir réduit le chauffage chez eux pour limiter le montant des factures. Ils sont de plus en plus nombreux, puisqu'ils étaient 53 % en 2020.
Il reste néanmoins des gestes à mieux faire connaître, souligne le médiateur, comme le décalage de certaines consommations électriques dans la journée, en dehors des périodes de forte consommation que sont les tranches 8h00-13h00 et 17h30-20h30.
la précarité énergétique source de souffrances
L'enquête du Médiateur montre également que la précarité énergétique associée aux problèmes d'isolement est source d'un mal-être croissant dans les foyers.
Ainsi, 59 % des consommateurs disent avoir souffert d’un excès de chaleur dans leur logement pendant au moins vingt-quatre heures (+8 points par rapport à 2020) et 22 % des foyers interrogés déclarent avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures (contre 20 % en 2021 et 14 % en 2020).
Enfin, sur le plan financier, quelque 27 % déclarent avoir eu du mal à payer certaines factures d’énergie (contre 18 % en 2020). Cette année encore, les 18-34 ans sont les plus touchés, 51 % exprimant des difficultés.