Le politologue Dominique Reynié a estimé lundi 17 octobre dans La Matinale de CNEWS qu’il «n’y avait plus de doctrine de gauche» aujourd’hui en France.
La gauche est-elle en train de se perdre ? C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre ce lundi, dans La Matinale de CNEWS, Dominique Reynié, directeur général de la Fondapol, un think tank d'inspiration libérale.
Interrogé sur la mobilisation de contre la vie chère et l'inaction climatique, lancée par le chef de file Jean-Luc Mélenchon, et qui se tenait la veille à Paris, le politologue a estimé que depuis un certain temps, la gauche ne cessait d'être dans la contradiction : «on ne peut pas à la fois manifester pour le pouvoir d'achat, pour l'augmentation de la rémunération des salariés, et en même temps affirmer lutter contre l'inaction climatique», a-t-il jugé.
Au micro de Laurence Ferrari, le politologue a par ailleurs regretté la gauche d'aujourd'hui : «elle ne sait plus parler d'une seule voix sur ces questions qui sont fondamentales et qui jusqu'à il y a très peu de temps, ont organisé son histoire, l'ont caractérisé, ont déterminé sa philosophie. Faisant qu'au fond, on savait à peu près ce qu'était la gauche, malgré les différences qui pouvaient animer cette famille politique. Aujourd'hui on s'y perd, et il n'y a plus au fond de doctrine de gauche en France».
La Nupes n'a pas été la seule à être pointée du doigt par Dominique Reynié, Les Républicains aussi : «la droite LR est inaudible, elle n'a pas su exister de manière singulière. Et de façon très paradoxale, quand on entend parler d'elle, c'est pour des décisions, des engagements, ou des idées qui ne le lui ressemblent pas», a-t-il déploré.
«Les LR échouent encore et toujours à exister par eux-mêmes. Ils n'ont pas de doctrine. On sait qu'ils n'ont pas de chef, mais ils n'ont même pas de philosophie commune, ce qui complique beaucoup leur futur», a-t-il poursuivi.