Un cycle de concertations s'ouvre ce jeudi 13 octobre concernant la controversée réforme des retraites. Elisabeth Borne reçoit les différents groupes parlementaires.
Sur le sujet délicat de la réforme des retraites, le gouvernement a fait le choix de la concertation. A partir de ce jeudi 13 octobre, la Première ministre, Elisabeth Borne, recevra à Matignon les chefs des groupes parlementaires.
Elle sera accompagnée de Franck Riester, ministre des Relations avec le Parlement, et d'Olivier Dussopt, le ministre du Travail, qui a déjà entamé de son côté des concertations avec les organisations syndicales.
Aujourd'hui, les rencontres commenceront avec les chefs des groupes parlementaires Les Républicains, Olivier Marleix (Assemblée) et Bruno Retailleau (Sénat). Ils seront suivis par ceux du Parti communiste français (PCF), André Chassaigne (Assemblée) et Eliane Assassi (Sénat), et ceux d’Europe écologie-Les Verts (EELV), Gabrielle Châtelain (Assemblée) et Guillaume Gontard (Sénat).
Les sénateurs Jean-Claude Requier pour le groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) et Hervé Marseille pour le groupe Union centriste (UC) seront également reçus dans la journée, de même que le député Bertrand Pancher pour le groupe Libertés indépendants Outre-mer et territoires (Liot).
Elisabeth Borne rencontrera ensuite le sénateur Horizons Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants. Elle terminera cette journée chargée en recevant conjointement les représentants de la majorité à l'Assemblée : Aurore Bergé (Renaissance), Laurent Marcangeli (Horizons) et Jean-Paul Mattei (MoDem).
Un projet de loi «avant la fin de l'hiver»
Demain, la Première ministre poursuivra ces concertations avec Mathilde Panot, cheffe de file des députés La France insoumise (LFI), et Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée. Les chefs des groupes socialistes Boris Vallaud (Assemblée) et Patrick Kanner (Sénat) seront reçus plus tard, le 17 octobre.
Pour rappel, la très critiquée réforme des retraites portée par l'exécutif prévoit de reporter progressivement l'âge de départ à 65 ans. Le cycle de concertations qui s'ouvre ce jeudi a été engagé après un débat au sein de la majorité sur l'opportunité de passer cette réforme dans un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) ou dans un texte ad hoc.
L'exécutif n'a pour l'heure pas indiqué dans quel véhicule législatif cette réforme sera présentée mais ces rencontres avec les chefs des groupes parlementaires visent à temporiser, afin d'aboutir à l'adoption d'un projet de loi «avant la fin de l'hiver».
Sachant cette réforme controversée, Emmanuel Macron a menacé de dissoudre l'Assemblée nationale en cas d'adoption d'une motion de censure contre le gouvernement.