Souhaitant renouer avec les traditions de Noël et proposer un marché plus responsable et local, la mairie de Strasbourg a établi une liste de produits interdits à la vente, provoquant une vive polémique.
Fini le champagne, la tartiflette et le pop-corn au marché de Noël de Strasbourg. La municipalité a établi une liste de produits alimentaires et non-alimentaires interdits à la vente lors de son marché de Noël, qui débutera en novembre. L’objectif : retrouver l’authenticité de cette fête et promouvoir des produits locaux et de qualité. Cette liste a été adressée aux commerçants et au participants du marché de Noël, comme l’a révélé Dernières Nouvelles d’Alsace.
«Depuis plusieurs années, les retours des habitants sont les mêmes : perte d'authenticité, parc d'attractions, supermarché à ciel ouvert. Cette année, une commission mixte, composée d’élus, de représentants des commerçants, de partenaires, a enrichi une liste des produits qui ne répondent pas au standing de Strasbourg Capitale de Noël : produits de mauvaise qualité, venant de l'autre bout du monde, sans rapport avec l'esprit de Noël», ont indiqué les élus écologistes de la ville sur les réseaux sociaux.
a enrichi une liste des produits qui ne répondent pas au standing de Strasbourg Capitale de Noël : produits de mauvaise qualité, venant de l'autre bout du monde, sans rapport avec l'esprit de Noël.
Tout cela s'est fait dans le DIALOGUE avec le soutien des personnes concernées.— Élu·es - Strasbourg Ecologiste & Citoyenne (@EluesSEEC) October 11, 2022
Parmi les produits qui seront interdits figurent le champagne et la tartiflette, pour privilégier leurs alternatives locales, le crémant d’Alsace et la «Munstiflette», à base de munster, fromage typique de l’Est de la France. Les parapluies, serre-têtes, casquettes ou vêtements pour chien de Noël seront interdits. Certains autres produits, comme les boules à neige, les crucifix, affiches ou calendriers seront interdits sous réserve de leur qualité.
«Ils ont le droit d’être vendus mais la commission discutera avec les exposants durant le rendez-vous pour s’assurer de la provenance et de la qualité du produit. En clair : tous les objets peuvent être vendus durant Capitale de Noël à condition qu’ils soient d’une qualité acceptable. Cela inclut les objets porteurs de l’identité religieuse de Noël. Je regrette que les raccourcis et la volonté de polémique tentent de nuire à ce travail», a réagi l’adjoint au maire Guillaume Libsig sur les réseaux sociaux.
«A vouloir tout contrôler pour Noël, la municipalité trébuche sur ses préjugés et son idéologie !», a taclé le conseiller municipal d'opposition Alain Fontanel (LREM). Pierre Jakubowicz (Horizons) s'est de son côté étonné «de voir arriver cette liste si tardivement», à seulement un mois et demi de l'ouverture du marché.