En retrait et en arrêt maladie après avoir reconnu des violences conjugales, le député Adrien Quatennens a participé à des scrutins publics de l'Assemblée nationale par «délégation de vote».
S'il ne siège pas à l'Assemblée nationale, Adrien Quatennens continue de participer aux travaux parlementaires. En arrêt maladie et en retrait après avoir reconnu des violences conjugales à l'encontre de son épouse, le député du Nord a pris part à une série de scrutins publics.
Ce dernier a utilisé une délégation de son droit de vote à un collègue. Il s'est ainsi opposé aux textes budgétaires et à la réforme de l'assurance chômage.
«Il est en arrêt maladie. Il a le droit de vote», a réagi le député LFI et président de la Commission des Finances Eric Coquerel, devant l'association des journalistes parlementaires.
La majorité se montre critique
Plusieurs parlementaires de la majorité ont critiqué cette situation. «On ne peut pas être là par correspondance, je demande à LFI de clarifier sa position. Est-ce que Adrien Quatennens est en retrait ou non ?», a lancé le MoDem Erwan Balanant devant la presse.
«C'est moralement très limite de dire qu'on est en retrait et qu'on est là à voter», a-t-il estimé.
Adrien Quatennens s'est mis en retrait de la coordination de LFI mi-septembre après avoir reconnu des violences contre son épouse, qui a depuis déposé plainte. Il n'a pas siégé au Parlement depuis.