L'ensemble du groupe RN a quitté l'hémicycle ce mardi après un vif échange entre l'un de ses députés, Alexandre Loubet, et Bruno Le Maire.
«Aujourd'hui le lâche, c'est vous». En prononçant cette phrase à l'Assemblée nationale, ce mardi 11 octobre, le député Rassemblement national (RN) Alexandre Loubet a mis le feu aux poudres. Il s'adressait alors au ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui a réclamé des excuses jusqu'à ce que le groupe RN quitte l'hémicycle.
Alexandre Loubet est intervenu au moment des questions au gouvernement, alors que les débats tournaient autour de la désindustrialisation de la France.
"Aujourd'hui le lâche, c'est vous", lui rétorque @AlexandreLoubet. @BrunoLeMaire demande des excuses, sans succès. #DirectAN #QAG pic.twitter.com/WDNIIJrH2H
— LCP (@LCP) October 11, 2022
«M. Le Maire, vous avez travaillé il fut un temps pour Dominique de Villepin, qui avait dénoncé la lâcheté de ceux qui refusent de défendre les intérêts de la France. Aujourd'hui le lâche, c'est vous», a-t-il déclaré, sous les applaudissements des membres de son groupe.
Se saisissant à son tour du micro, Bruno Le Maire a réclamé «des excuses solennelles au Rassemblement national pour avoir employé le terme de "lâche"» à l'encontre d'«une personne qui a toujours fait preuve de courage dans son engagement politique depuis vingt ans».
À la suite de propos prononcés hors micro par @BrunoLeMaire, le @RNAssemblee quitte l’hémicycle. La séance reprend sans eux. #DirectAN #QAG pic.twitter.com/3PG14vjJHf
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Secouant la tête en signe de dénégation, Alexandre Loubet a exprimé son refus de présenter les excuses demandées. L'ensemble des députés RN a finalement quitté l'hémicycle après cet échange tendu, les élus reprochant au ministre de l'Economie de les avoir montrés du doigt alors qu'il continuait à parler, hors micro.
La présidente de l'hémicycle, Yaël Braun-Pivet, a finalement infligé un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal à Alexandre Loubet. Selon le règlement de l'Assemblée nationale, cette procédure implique «la privation, pendant un mois, du quart de l'indemnité parlementaire allouée au député».
Yaël Braun-Pivet a par ailleurs prévenu le principal intéressé que cette sanction ne le dispensait pas de «présenter [ses] excuses au ministre».
