Alors que le décret stipulant l'interdiction des enseignes lumineuses la nuit vient d'être publié ce jeudi 6 octobre au Journal Officiel, certains élus parisiens entendent aller encore plus loin, en interdisant tous les panneaux publicitaires numériques dans la capitale, et ce, durant tout l'hiver.
Si éteindre les enseignes lumineuses partout la nuit doit devenir la règle, les élus écologistes de Paris réclament d'aller plus loin et souhaitent la fin de l'utilisation de panneaux publicitaires numériques installés dans l'espace public ainsi que l'interdiction de l'allumage d'écrans publicitaires qui se trouvent dans les vitrines des commerces notamment. Ces interdictions s’appliqueraient du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023 inclus.
Un vœu présenté au Conseil de Paris
Au prochain Conseil de Paris, qui doit se tenir du mardi 11 au vendredi 14 octobre, les élus écologistes veulent en effet interdire l'utilisation d'électricité pour les panneaux publicitaires numériques situés sur la voie publique.
C'est-à-dire ne plus alimenter «les panneaux informatifs de la Ville nécessitant un affichage électrique ou électronique mais aussi les panneaux publicitaires rétro-éclairés tels que les panneaux publicitaires déroulants, les mâts porte-affiches et les colonnes porte-affiches, dites "colonnes Morris" ou encore les éclairages de bâches publicitaires».
Seules exceptions autorisées ? L'alimentation et l'éclairage des «panneaux d’affichage destinés à l’information de la collectivité, à l’information relative à la sécurité routière, et à l’information relative à l’accès aux droits».
Leur vœu concerne également les panneaux numériques situés dans les stations de métro, de RER, de tramway, dans les arrêts de bus et dans les gares ferroviaires. En cas de non-respect de cette règle, des pénalités pourraient être infligées à Ile-de-France Mobilités (IDFM) «proportionnelles aux recettes générées par les dispositifs publicitaires répartis dans les transports en commun parisiens».
Les élus écologistes réclament en outre «l’interdiction de l’allumage des écrans publicitaires qui se trouvent dans les vitrines des commerces ou locaux d’entreprises et associatifs», y compris lorsque ces écrans sont «situés sur les façades extérieures des bâtiments, comme les établissements culturels ou sportifs».
Ils souhaitent enfin «l’extinction quotidienne des enseignes lumineuses et des vitrines» de tout type de locaux commerciaux ou associatifs «la nuit» mais aussi «la journée lorsqu’il n’y a pas d’activité dans les locaux (dimanche, jours fériés, vacances…)».