Au lendemain de l'évacuation des toxicomanes du square de la porte de la Villette – aussi nommé square Forceval (19e) – que prévoient les autorités compétentes pour éviter qu'un nouveau campement se reconstitue ailleurs ? La préfecture de région, la préfecture de police de Paris et l'ARS Ile-de-France ont annoncé leur ambition de mettre en place «des parcours de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale».
«La préfecture de Paris et d'Ile-de-France, la préfecture de police de Paris et l'Agence Régionale de Santé continueront à déployer une action volontariste et coordonnée pour construire des parcours de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale, au bénéfice commun du respect de l'ordre public, de la réduction des risques sanitaires et de la santé globale des consommateurs de drogue», ont fait savoir les 3 institutions dans un communiqué commun, au lendemain de l'évacuation du square de la porte de la Villette, sans en dire davantage sur la forme que prendront ces parcours de soins.
Plus de 70 personnes désormais hébergées
Mercredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait expliqué avoir décidé avec la Première ministre «d'évacuer définitivement» le camp du square Forceval, d'avoir «procédé à 211 contrôles d'identité», dont plus d'une cinquantaine de personnes en situation irrégulière vers des centres de rétention administrative en vue de leur expulsion du territoire national et dont 17 personnes fichées «pour des faits graves qui seront envoyés en prison» mais aussi des femmes seules, «parfois exploitées et sous emprise».
Et c'est justement pour ces dernières mais aussi pour les 71 autres consommateurs de crack évacués hier et désormais «hébergés au sein de structures dédiées dans lesquelles un accompagnement médico-social et administratif leur est apporté» et les 5 personnes «hospitalisées» parce que particulièrement dépendantes que ces parcours de soins sont prévus. Des places qui viendront s'ajouter, selon le communiqué, «aux 500 places déjà mobilisées dans le cadre du dispositif ASSORE (accompagnement social aux soins, orientation et réinsertion ensemble)».
En parallèle, «un dispositif de prise en charge sanitaire somatique et psychiatrique a été déployé, afin de prendre en charge les personnes dont l'état le nécessitait», expliquent les 3 institutions, qui assurent avoir mis en alerte «les services d'urgence médicale et psychiatrique», afin notamment «de pouvoir répondre aux besoins spécifiques des consommateurs».
Des effets d'annonce qui devront être suivis de solutions concrètes, qu'attendent toujours les élus locaux. En attendant la mise en place de celles-ci, comme l'ouverture de centres d'accueil spécialisés et la création de ces fameux «parcours de soins», la préfecture de région, la préfecture de police de Paris et l'ARS Ile-de-France continuent de se réunir pour préparer le nouveau plan crack. La préfecture de police de Paris doit notamment recevoir les élus à ce sujet ce lundi 10 octobre.