A partir de ce lundi 3 octobre, les parlementaires reprennent les chemins de l'Assemblée nationale et du Sénat. Une rentrée qui s'annonce électrique compte tenu des dossiers à venir.
Une rentrée agitée. Ce lundi 3 octobre, les députés sont invités à reprendre le chemin de l'Assemblée nationale. Ce retour dans l'hémicycle s'annonce chargé et même électrique, en raison des nombreux dossiers chauds à traiter.
La session ordinaire débutera à 16h par un débat sur «la guerre en Ukraine et ses conséquences en France», au cours duquel la majorité compte interpeller La France insoumise et le Rassemblement national.
Les députés enchaîneront en soirée par le projet de loi sur l'assurance chômage : prolongation de règles plus strictes depuis 2021 pour accéder aux indemnités, et possibilité laissée au gouvernement de durcir le dispositif par décret.
«Casse sociale» et «guérilla parlementaire»
Alors que la réforme des retraites, temporisée par le gouvernement, est au centre des discussions, les différents groupes parlementaires se préparent à faire un retour en trombe.
En effet, la Nupes s'élèvera en bloc contre le texte, en espérant sortir de l'ornière après sa rentrée de septembre phagocytée par les affaires de violences sexistes et sexuelles, soldées par les «mises en retrait» d'Adrien Quatennens (LFI) et de Julien Bayou (EELV).
Les Insoumis, qui appellent à une marche contre la vie chère le 16 octobre, promettent «une guérilla parlementaire, une bataille féroce et farouche» sur les textes à venir, selon le député Alexis Corbière.
De son côté, le Rassemblement national ne cesse de s'en prendre au projet de «casse sociale» d'Emmanuel Macron et se présente déjà comme «l'alternative» pour 2027.
Des questions sensibles
Le plus dur est à venir pour la majorité avec le projet de budget 2023, dont l'examen doit débuter dans l'hémicycle le 10 octobre et qui comprend bouclier tarifaire sur l'énergie et hausses de salaires pour les enseignants notamment.
Parmi les autres questions sensibles, celle des collectivités face à l'inflation pourrait animer les débats. Comme cet été, les oppositions pourraient se coaliser pour arracher une rallonge.
La gauche et le Rassemblement national entendent aussi remettre la pression pour une taxe sur les «superprofits» des grandes entreprises, qui ont bénéficié de l'explosion des prix de l'énergie.
La Nupes soutiendra des amendements communs pour les taxer, dans la foulée de sa proposition d'un référendum d'initiative partagée.