Voitures incendiées, policiers visés par de nombreux tirs de mortiers d'artifice... Alençon, 26.000 habitants, a de nouveau été secouée par des violences urbaines, dans la nuit de mardi à mercredi.
Comme un mauvais souvenir. Un an après des faits similaires, la petite ville d'Alençon, dans l'Orne, a de nouveau été le théâtre, la nuit dernière, de violences urbaines.
«À partir de 23h15, une trentaine d’individus ont mené une action coordonnée de violences urbaines, avec la volonté manifeste d’attirer les forces de l’ordre dans un guet-apens : 24 véhicules ont été incendiés, trois véhicules ont été retournés pour freiner la progression des forces de l’ordre, un abribus a été détruit», a déploré dans un communiqué le préfet de l'Orne.
Les faits ont duré jusqu'à 2h du matin dans le quartier de Perseigne, a précisé de son côté la procureure de la République d'Alençon Laetitia Mirande. «Ca fait mal au coeur», a confié à un photographe de l'Agence France-Presse une retraitée du quartier dont l'unique voiture a été brûlée.
«Une véritable scène de guérilla urbaine»
Le syndicat Unsa-Police a évoqué «une véritable scène de guérilla urbaine». «Les fonctionnaires locaux ont fait face à une cinquantaine d'émeutiers armés avec des barres de fer», selon un communiqué.
Le syndicat de policiers Alliance 61 fait état de «soixante mortiers tirés en direction des forces de l'ordre». Selon la préfecture, vingt policiers de l'Orne, neuf de la Sarthe et onze gendarmes de l'Orne «ont été mobilisés pour sécuriser l’action des pompiers».
Vingt pompiers et trois engins pompes ont été engagés pour éteindre les incendies, a ajouté la même source. «Une présence des forces de sécurité sera maintenue à un haut niveau dans les prochains jours», assure la préfecture.