Le gouvernement présente ce lundi 26 septembre en Conseil des ministres son projet de budget 2023. Une étape importante pour la majorité relative à l'Assemblée nationale.
Le début d'un potentiel long chemin. Le gouvernement présente ce lundi son projet de budget 2023.
L'objectif de l'exécutif est notamment, par l'intermédiaire de son projet de loi de finances (PLF), de protéger contre l'inflation et contenir le déficit public. Une voie étroite pour le gouvernement, d'autant qu'il est privé de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
A moins de trouver suffisamment d'alliés sur les bancs de l'opposition (il lui manque une quarantaine de voix), l'exécutif devra se résoudre à un passage en force, sans vote, en ayant recours à l'article 49.3 de la Constitution.
Equilibrer les régimes de retraite
Le gouvernement présentera également un autre texte budgétaire, à savoir le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Selon des informations publiées samedi par Les Echos, le déficit de la Sécurité sociale s'établirait à 6,8 milliards l'an prochain, soit 11 milliards de mieux qu'en 2022, grâce à des fortes rentrées de cotisations. Si le déficit de l'assurance maladie serait ramené à 6,5 milliards en 2023, contre 20,3 mds en 2022, celui de la branche vieillesse s'élèverait à 2,7 milliards et «jusqu'à 13,7 milliards» en 2026, contre 1,6 en 2022.
De quoi alimenter le débat sur l'opportunité d'une nouvelle réforme des retraites que souhaite le gouvernement.
L'exécutif a réaffirmé sa volonté de faire aboutir en 2023 cette réforme visant à équilibrer durablement les régimes de retraite, alors que le Conseil d’orientation des retraites (COR) a prédit un retour rapide et durable des déficits.
Des tensions potentielles
Outre les retraites, plusieurs points du budget promettent des discussions animées au Parlement, en session à partir du 3 octobre.
Le bouclier tarifaire, qui limite la hausse des factures d'électricité et de gaz début 2023 à 15%, pourrait ne pas suffire aux yeux de l'opposition.
La Nupes et le RN font aussi pression en faveur d'une taxe sur les «superprofits». Divisé sur la question, le gouvernement espère trouver une issue à l'échelle européenne.