La poursuite du procès de l'accident de Millas semble compromise en raison de l’hospitalisation de la prévenue. Cette dernière, conductrice du car au moment des faits, est jugée pour homicides et blessures involontaires dans la collision avec le train en 2017. Six collégiens avaient perdu la vie dans le drame.
Une audience mouvementée. La conductrice du car scolaire, entré en collision avec un train à Millas (Pyrénées-Orientales), jugée pour homicides et blessures involontaires affiche toujours un état de santé diminué.
Jeudi dernier, la prévenue s’était effondrée lors d’un interrogatoire durant lequel elle revenait sur le dramatique accident qui a coûté la vie à six collégiens. Elle avait été admise en cardiologie après «une défaillance de son cœur, engendrée par une émotion intense», avait précisé son avocat Me Jean Codognès.
Ce lundi, Nadine Oliveira était absente du tribunal de Marseille. Elle doit à nouveau passer des examens d'après le représentant de sa défense. «J'ai vu Nadine Oliveira hier après-midi vers 16h à l'hôpital Marseille Nord et j'ai appris qu'elle allait aujourd'hui bénéficier de nouveaux examens, notamment du foie puisque, vous le savez, elle a été victime d'un infarctus» a-t-il indiqué.
Une requête en récusation déposée
Les avocats de la conductrice ont formulé une demande de suspension du procès. Par ailleurs, une «requête en récusation» contre la présidente de la tribunal a été déposée ce lundi, a annoncé un autre avocat de la prévenue, Me Louis Fagniez.
«Vous avez tenu des propos qui font craindre à la défense un manque d'impartialité», avait lancé l'avocat à l’encontre de la présidente du tribunal.
La récusation est une procédure lancée par un plaideur lorsqu’il estime qu’un magistrat fait preuve de partialité, dans un dossier. En l'absence de la prévenue, le procès peut théoriquement continuer, ses avocats la représentant.
Stéphan Mathieu, le père d'une adolescente décédée dans l'accident, a exprimé pour sa part «un sentiment de dégoût» à la suite du dépôt de la requête en récusation. Elle permettrait à la défense de «gagner du temps», selon lui.
Survenu à Millas dans les Pyrénées-Orientales en 2017, le dramatique accident avait coûté la vie à six collégiens et blessé 17 autres dont certains grievement.