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Paris : qu'est-ce le dispositif «Veriphone» mis en place par le tribunal judiciaire pour lutter contre le harcèlement ?

Uniquement disponible dans le tribunal judiciaire de Paris, le dispositif sera bientôt disponible dans tous les commissariats de la capitale. Uniquement disponible dans le tribunal judiciaire de Paris, le dispositif sera bientôt disponible dans tous les commissariats de la capitale. [© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP]

Certaines l'ignorent, d'autres finissent par s'en rendre compte. Les victimes de harcèlement sont parfois épiées, au point que leur téléphone a été mis sous surveillance, et tracé par leur agresseur. En cas de doute, le tribunal judiciaire de Paris a mis en place le dispositif «Veriphone».

Pour couper court aux angoisses des personnes victimes de harcèlement qui pensent que leur téléphone a été piraté par leur agresseur, parfois leur propre conjoint, le tribunal judiciaire de Paris a mis en place un dispositif «Veriphone» pour que celles ou ceux qui le souhaitent puissent faire vérifier leur mobile rapidement.

Un «simple boîtier» accessible à tous

Uniquement disponible à Paris pour l'instant, il s'agit d'un «simple boîtier», sorte de tablette munie d'un QR Code à scanner, qui permet ainsi de vérifier si un téléphone est «surveillé ou infecté» via un logiciel espion par un agresseur ou un ancien conjoint, dans des cas de séparation conflictuelle ou de harcèlement par exemple.

Questionnée à ce sujet par France Info jeudi dernier, la procureure de la République de Paris Laure Beccuau a présenté cette nouvelle technologie imaginée avec l'aide de Félix Aimé, un chercheur spécialiste de la cybersécurité. Un dispositif gratuit et sans rendez-vous, disponible depuis juillet au bureau de l'aide aux victimes du tribunal judiciaire de Paris.

Le principe ? La personne qui souhaite faire cette vérification doit venir au tribunal apposer son téléphone à ce boîtier, dont le QR Code permet de passer le mobile au peigne fin. S'en suit un rapport d'analyse, qui déterminera si le portable en question est infecté et qui pourra être, en cas de besoin, ajouté au dossier judiciaire ou à une plainte.

Bientôt dépoyé dans les commissariats parisiens

Véritable «réussite dans la protection des victimes», selon Laure Beccuau, cet outil devrait bientôt être «déployé dans tous les commissariats de la capitale et dans des associations d'aide aux victimes», a également indiqué la procureure.

Une annonce qui intervient alors que le nombre de plaintes pour violences sexuelles a augmenté de 30 % à Paris par rapport à 2021, selon les derniers chiffres. Quant aux harceleurs qui utiliseraient des logiciels espions pour traquer leurs victimes, ils risquent jusqu'à 5 ans de prison. 

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