Le projet de loi sécurité est présenté ce mercredi au Conseil des ministres. Il prévoit notamment des renforts humains et financiers aux forces de l’ordre.
Le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), raccourci de moitié par rapport à sa version initiale transmise au Parlement avant l'élection présidentielle, sera présenté ce mercredi en Conseil des ministres.
Le texte, long de 32 articles lors de sa première présentation mi-mars, comprendra finalement 15 articles et prévoit 15 milliards d'euros supplémentaires de budget en cinq ans, avait annoncé début août le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
La Lopmi doit être débattue au Parlement à partir d'octobre.
Plus d’effectifs dans les forces de l’ordre
Dotée de moyens financiers conséquents, elle prévoit près de 8 milliards pour les investissements numériques.
Le texte comprend notamment des effectifs supplémentaires de forces de l'ordre : «8.500 postes de policiers et gendarmes» en cinq ans en France, dont «3.000 dès 2023», a fait savoir hier la Première ministre Elisabeth Borne.
EN DIRECT | Déclaration de la Première ministre @Elisabeth_Borne et du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer @GDarmanin depuis le commissariat de police de Paris Centre. https://t.co/CrtOvYjBA7
— Gouvernement (@gouvernementFR) September 6, 2022
Ces renforts vont permettre la création de 11 unités de forces mobiles et de 200 nouvelles brigades de gendarmerie, afin de permettre «le doublement de la présence des forces de l'ordre sur le terrain» d'ici à 2030, comme souhaité par le président Emmanuel Macron.
La question de la répartition
Des consultations entre élus ruraux et préfets doivent se tenir en septembre pour décider des lieux d'implantations des futures brigades de gendarmerie, dont les premières doivent voir le jour début 2023.
Sur les 11 unités de forces mobiles, 6 resteront «à demeure» à Lille, Lyon, Montpellier, Perpignan, Nice et Marseille -où deux sont déjà positionnées-, avait indiqué fin août Gérald Darmanin.
Le projet de loi doit comporter en outre «un important volet investigation», selon le ministre de l’Intérieur.
Ce volet ne comprend pas le projet de réforme controversé de la police judiciaire qui rencontre actuellement l'hostilité de nombreux enquêteurs et magistrats.