Dans la perspective de la prochaine présidentielle, et concernant ses intentions en la matière, Jean-Luc Mélenchon a indiqué dans un entretien au site Reporterre, mis en ligne ce mardi, qu'il «souhaitait être remplacé».
«Je souhaite être remplacé», la phrase choc de Jean-Luc Mélenchon, prononcée au cours d'un entretien au site Reporterre publié mardi, n'est pas passée inaperçue. Le leader de La France insoumise (LFI) répondait ainsi à plusieurs questions concernant sa succession au sein du parti, en vue de la prochaine présidentielle.
«Je voudrais qu'on arrête de me bassiner avec ça. Je ne suis pas candidat à la candidature permanente. Je l'ai fait déjà trois fois, parce que la nécessité commandait», a assuré l'ex-député des Bouches-du-Rhône qui, a-t-il insisté, «n'aspire pas à renouveler sans cesse le même rôle».
«Oui, c'est ça, en 2027, et pourquoi pas en 2056. Vous savez, vous, où vous serez demain matin ? Nous sommes tous mortels, cher ami, et à partir d'un certain âge, la probabilité augmente», a-t-il ajouté.
«Et à l'avenir, j'ai une tâche : j'ai formulé pour la première fois une théorie d'ensemble qui nous permet la synthèse entre l’écologie politique, l'héritage du socialisme historique, le républicanisme, et ça s'appelle la théorie de l'ère du peuple et de la révolution citoyenne. Ma tâche est de terminer ce travail intellectuel», a-t-il encore précisé.
Aucun héritier désigné
Même si Manuel Bompard et Clémentine Autain semblent avoir des chances de succéder à Jean-Luc Mélenchon par leurs rôles clés au sein du parti LFI, aucun visage ne semble se dessiner réellement pour le moment. L’Insoumis met en garde : «le premier qui déclenche une guerre civile (au sein du mouvement, NDLR), il aura affaire à moi».
«Il y a toujours des bonnes raisons pour déclencher des guerres… Mais voilà ma consigne : faites-vous aimer. Celui ou celle qui sera le plus aimé du grand nombre, vous verrez que cela vous paraîtra naturel de dire : allez, vas-y !», a-t-il expliqué.
«Alors, pour ce qui concerne la suite des candidatures à l'élection présidentielle, craignez plutôt le trop plein que le trop vide. Donc ça va se faire», a conclu celui qui a terminé troisième de la présidentielle (22 %) au printemps, avant d'unir la gauche derrière LFI aux législatives dans la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).